Invités :
Alexandra Schwarzbrod, directrice adjointe de la rédaction de Libération
Nicolas Prissette, directeur du média en ligne fondamental.fr
Gilles Bornstein, éditorialiste politique
Le premier Conseil des ministres du gouvernement d’Élisabeth Borne doit se tenir lundi 23 mai, trois jours après l’annonce officielle de sa composition. Mais alors que de nombreux chantiers attendent la nouvelle Première ministre, comme le pouvoir d’achat, la guerre en Ukraine ou la réforme des retraites, ce nouveau quinquennat traverse déjà son premier scandale. En effet, son nouveau ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées, Damien Abad, ex-président du groupe LR à l'Assemblée nationale et député de l’Ain, est accusé de viol par deux femmes, comme le révélait Médiapart, le 21 mai dernier. Les faits auraient par ailleurs été signalés auprès de La République en marche, mais aussi des Républicains. Pour l’heure, le principal intéressé réfute les faits qui lui sont reprochés.
« Je n’étais pas au courant », a réagi dans la foulée Élisabeth Borne, en déplacement dans le Calvados, dimanche 22 mai. Sur le sujet, l’ancienne ministre du Travail veut se montrer ferme. « Sur tous les sujets d’agression sexuelle, il ne peut y avoir aucune impunité », a-t-elle déclaré. « Ce qui est sidérant, c’est que personne n’ait vu qu’il y avait des soupçons sur Damien Abad. Cela paraît insensé que la Première ministre ne soit pas au courant. Manifestement, beaucoup de gens savaient qu’il y avait un souci », commente Alexandra Schwarzbrod. Damien Abad peut-il tenir ? La question se pose. Il était bel et bien présent à l’Élysée pour l’ouverture du premier Conseil des ministres. Une chose est sûre : cet épisode risque d’être coûteux pour ce premier gouvernement.