Invités :
Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique
Eve Roger, directrice adjointe de la rédaction du Parisien / Aujourd’hui en France
Rachel Binhas, journaliste indépendante
La réforme des retraites fait partie des principaux enjeux de cette campagne présidentielle. Ce mercredi 13 avril, sur le plateau des 4 Vérités, Emmanuel Macron a annoncé sa volonté de reculer l’âge de départ à la retraite de quatre mois par an. De son côté, Marine Le Pen l’a qualifié de « candidat girouette ». Selon les sondages, la population est majoritairement contre un allongement de l’âge légal du départ à la retraite. Comme le pouvoir d’achat, ce thème sera au cœur de toutes les batailles pour tenter de convaincre les sept millions d’électeurs de Jean-Luc Mélenchon. « Emmanuel Macron s’est mis dans une situation délicate. Pourquoi avoir fait de cette réforme épineuse sa mesure phare avant même le premier tour ? Cela ne fait pas du tout consensus. Il y a une forme d’incompréhension et aujourd’hui il essaye de se rattraper, car la réserve de voix se trouve plutôt du côté de Jean-Luc Mélenchon », analyse Rachel Binhas. Néanmoins vigilance, car son aile droite risquerait de se désolidariser… « Il pourrait donner l’impression de va-et-vient », précise Nathalie Saint-Cricq.
Mardi 12 avril, Emmanuel Macron était en déplacement dans le Grand-Est, là où Marine Le Pen a obtenu des scores records. Au même moment, la candidate RN était en conférence de presse dans un hôtel dans l’Eure. Les deux n’ont pas manqué de s’échanger quelques passes d’armes. Marine Le Pen accuse le chef de l’Etat « d’avoir peur du peuple ». De son côté, le président sortant n’a pas hésité à tacler l'attitude de la candidate d’extrême droite lors de la crise sanitaire du Covid-19. Une chose est sûre : le match retour est bel est bien lancé.