Invités :
Gilles Bornstein, éditorialiste politique franceinfo tv
Antoine Comte, éditorialiste politique franceinfo tv
Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique francetv
Gaël Sliman, président et co-fondateur de l’institut de sondage Odoxa
En un rien de temps cette fois, chaque groupe politique a su nommer le nom de son candidat pour le perchoir de l’Assemblée nationale. Il n’y aura qu’un seul élu et celui-ci aura un poids important dans le nouvel équilibre politique. Nos politiques sentent-ils peut-être que les Français en ont marre ? Les députés devront élire leur président cet après-midi à bulletin secret. Au premier et au second tour, il faut obtenir la majorité absolue des 577 voix pour être élu. Mais un troisième tour sera sûrement nécessaire compte tenu de la situation actuelle de l’Assemblée nationale. Parmi les candidats, André Chassaigne (NFP), Yael Braun-Pivet (Renaissance), Sébastien Chenut (RN), Naïma Moutchou (Horizons), Philippe Juvin (LR) et Charles de Courson (Liot). Gilles Bornstein parle d’un calcul mathématique afin de faire élire son candidat. Du côté du NFP, qui pèse 193 voix, il y a peu de chance de faire plus. Pour le battre, il faut donc présenter un candidat susceptible de faire plus de 200 voix. Il faudra donc essayer de bâtir des accords pour qu’un candidat consensuel remporte plus de voix. Il faut donc que des blocs se mettent d’accord pour arriver à ce total. « Personne ne peut avoir cette majorité absolue aujourd’hui, donc il faut à tout prix négocier », explique à son tour Antoine Comte. Parmi les alliances possibles, il y a notamment Philippe Juvin (LR) et Yaël Braun-Pivet, tous deux « macron compatibles ». Sans parler des non-candidats qui pourraient apparaître au troisième tour afin de faire consensus, comme Valérie Létard. Dans une situation si complexe, Gaël Sliman rappelle qu’il n’y a pas de sondage sur la présidence de l’Assemblée pour plusieurs raisons. Tout d’abord, car cela n’intéresse pas particulièrement les Français. « On leur parle de gens totalement inconnus qui font de la tambouille politique. […] Ce spectacle là est catastrophique ».