Invités :
Esther Leneman, journaliste, ancienne correspondante à Londres
Guillaume Picon, historien
Frédéric de Natal, rédacteur en chef de la revue « Dynastie »
Onze jours après sa mort, la reine Elizabeth II sera inhumée, ce lundi 19 septembre, lors de funérailles d'Etat qui s'annoncent grandioses. Des milliers de personnes et des dignitaires venus du monde entier sont attendus. À dix heures, l’Abbaye de Westminster accueillera les 2000 invités triés sur le volet, parmi lesquels figurent près de 500 très hauts dignitaires et chefs d’État, mais aussi des grandes familles royales. C’est le dispositif de sécurité le plus impressionnant jamais mis en place au Royaume-Uni. Le trafic aérien sera également suspendu tout au long de la cérémonie.
Dans un contexte de guerre en Ukraine, depuis l’invasion russe, Vladimir Poutine n’a pas été convié à la cérémonie. Une décision que le dirigeant a qualifié de blasphématoire et immorale. « La Russie qui est une grande puissance se retrouve ravalée au rang de la Birmanie, l’Afghanistan et la Syrie. Il est terriblement vexé d’avoir été écarté », commente Guillaume Picon.
Les Britanniques semblent en communion. Au sein de la classe politique britannique, conservateurs et travaillistes paraissent unis dans l’hommage à la reine. Lors des séances au Parlement qui ont suivi la mort de la souveraine, chacun y est allé de son anecdote. « C’est un hommage à la fois à la souveraine, mais aussi à la femme qu’elle était », analyse Esther Leneman. « Les Britanniques enterrent quelqu’un qui les a accompagnés toute leur vie, qui a su ne pas faire de faux pas et avoir une certaine influence », précise-t-elle. Une chose est sûre : tout est millimétré pour les obsèques du siècle. Après 70 ans de règne, c’est une page d’histoire qui se tourne.