Invités :
- Guillaume Daret, grand reporter au service politique de France Télévisions
- Marie-Laure Alby, médecin généraliste à Paris
- Agnès Ricard-Hibon, membre de la société française de médecine d’urgence, cheffe du service SAMU 95 dans le Val d’Oise
- Sandra Hoibian, directrice du pôle société du CREDOC
Alors que la 5ème vague a largement pénétré le sol français à l’instar de ses voisins frontaliers, la ruée vers la 3ème dose semble déjà amorcée. La plateforme Doctolib annonce une flambée de rendez-vous qui se chiffre à plus d’un million depuis les annonces du gouvernement. Le rappel vaccinal va conditionner le passe sanitaire et dresser le bilan de la pandémie en route pour 2022.
Le gouvernement serre la vis et table sur le durcissement du passe sanitaire pour inciter les citoyens à se faire vacciner. Fini les limites d’âge, dès ce week-end, « tous les Français de plus de 18 ans auront le droit à une dose de rappel 5 mois après leur dernière injection », déclare Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé. Au-delà de 7 mois écoulés entre les doses de rappel, le passe sanitaire sera désactivé. Ces nouvelles règles ont-elles été bien comprises par les Français ? Pour éviter de louper le coche, le gouvernement a prévu une notification sur l’application #TousAntiCovid, activée quelques jours avant l’arrêt de validité du passé sanitaire.
Avec 6 millions d’adultes non vaccinés et 9 millions d’enfants non concernés par la prise en charge vaccinale, l’école est un terrain neutre, écarté du discours du politique. Alors que 8 500 classes sont fermées pour cause de Covid, le gouvernement modifie le protocole sanitaire. À partir de lundi prochain, si un élève contracte le virus, l’ensemble de la classe sera testé. Les élèves positives devront rester confinés chez eux une semaine tandis que les autres resteront en classe. Avant d’être généralisée, cette nouvelle marche à suivre a été expérimentée dans 10 départements. Dans le Rhône, selon le rectorat, 67 fermetures de classes ont été évitées la semaine dernière grâce à cette stratégie.
Pour les parents, l’isolement individuel semble être la bonne solution pour honorer leurs obligations professionnelles, le télétravail n’étant pas encore à l’ordre du jour. En pratique, le protocole présente déjà certaines limites : quelques laboratoires sont débordés et ne peuvent répondre favorablement à la demande des établissements. Autre faille soulevée par les syndicats : le temps d’incubation de la maladie ne serait pas pris en compte.
Assouplissement des règles sanitaires à l’école, laboratoires et hôpitaux saturés, comment enrayer la 5ème vague en marche ?