Nos invités :
- Gilles Bornstein, éditorialiste politique
- Driss Aït Youssef, docteur en droit public, spécialiste des questions de sécurité
- Christian Flaesch, ancien directeur de la police judiciaire de Paris
Mauvaise passe pour le gouvernement en matière de sécurité… Après la macabre des deux gendarmes retrouvés morts, la Nouvelle Calédonie s’enfonce un peu plus dans la violence alors qu’une nouvelle nuit de tension se prépare. Pendant ce temps, le commando responsable de la mort de plusieurs agents pénitenciers court toujours… Autant de débordements dans lesquels certains voient le délitement de l’État. Pourtant, l’exécutif ne semble pas prendre conscience de cet effondrement dans l’opinion publique. Dimanche 19 mai 2024, Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, s’est d’ailleurs félicité sur X, allant même jusqu’à évoquer un « succès » en Nouvelle-Calédonie avec 76 barrages détruits sur la plus grande route de Nouméa, plus de 200 interpellations et la réouverture de 20 commerces alimentaires. Sur le terrain, le bilan est tout autre. 600 gendarmes et des membres du GIGN sont mobilisés pour reprendre le contrôle de cette route qui relie le centre ville de Nouméa à l’aéroport international de La Tontouta. Un axe stratégique de 60 kilomètres sur lequel sont présents pas moins de 76 barrages. La tâche s’annonce bien difficile selon Louis Le Franc, haut-commissaire de la République de Nouvelle-Calédonie. Les barrages qui résistent sont au main de bandes armées qui continuent de brûler des voitures et durcissent le ton. Après avoir sécurisé, il faudra encore rendre praticable ces axes routiers, jonchés de nombreux débris sur lesquels le bitume a fondu par endroit. Alors, comment apaiser les tensions ? Faut-il revenir sur la réforme d’élargissement de l’électorat ? La réponse avec nos invités.