Invités :
Elie Cohen, économiste, directeur de recherche au CNRS
Erwan Benezet, journaliste en charge de l’énergie au Parisien-Aujourd’hui en France
Maud Descamps, journaliste au service Economie pour Télématin
A l’aube de l’hiver, le gouvernement présente, ce jeudi 6 octobre, son plan de sobriété énergétique pour éviter les pénuries. Ménages, entreprises… Toute la société est impactée par ces « éco-gestes ». Parmi les mesures envisagées ? Réduction des lumières, baisse du chauffage, covoiturage. Le gouvernement souhaite montrer l’exemple. Ainsi, l’eau chaude sera coupée dans les bâtiments de l’administration, sauf dans les douches, et revalorise de 15% le télétravail. « Le geste le plus important et de très loin, c’est le chauffage », affirme Erwan Benezet. « Il peut y avoir un impact si on s’y met collectivement. La question est de savoir si les entreprises privées et les particuliers suivront l’exemple », ajoute-t-il.
Selon le journal Les Echos, daté du 6 octobre, le gouvernement veut faire adopter ces comportements dans le temps. L’objectif ? Une baisse de consommation d’énergie de 10% d’ici 2024 et de 40% d’ici 2050. « Les règles qui ont été fixées dans les années 1970 ont été progressivement oubliées. Dans un premier temps, il faut appliquer les normes et les règlements, dans un second temps, il faut privilégier les comportements plus vertueux et dans un troisième temps, il y a le signa prix pour inciter les gens à baisser leur consommation, voire à repenser leur process de production », explique Elie Cohen. Au delà des mesures présentée, pour le gouvernement le signal prix va contribuer à la réduction de la consommation. Entre les particuliers et les entreprises, les factures en énergie ne cessent de s’allonger. « La rentrée est marquée par le mot : inflation. Tout le monde est obsédée par cette question. Cela se voit dans le prix énergétiques, des biens alimentaires. Les salaires ne suivent pas. Le gens ont le sentiment physique d'une perte des moyens », explique Elie Cohen. Pour Erwan Benezet, il faudra, dans un second temps, « travailler sur la rénovation énergétique », explique Erwan Benezet.