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Soignants, ambulanciers, maisons de retraite… À partir de mercredi 15 septembre 2021, la vaccination devient obligatoire pour plus de 2,5 millions de Français faute de quoi leur contrat de travail sera suspendu. « C’est incompréhensible car travailler dans le système de santé c’est appliquer l’état actuel des connaissances scientifiques. Jamais on n’a eu un tel vaccin surveillé. Des milliards de personnes ont été vaccinées. Si je vous soigne ce n’est pas pour vous donner des maladies. La Covid nosocomiale a coûté des vies. Cela a aussi tué des soignants », estime Patrick Pelloux. Et de poursuivre : « On a réussi à le convaincre. Mais les manifestations de quelques-uns qui jettent leurs blouses symboliquement, je ne suis pas du tout d’accord avec eux. Il faut continuer à en convaincre ».

L’épidémie est à la baisse. Le nombre de cas positifs est passé sous les 10 000 contaminations par jour et on observe une nette baisse des hospitalisations dans quasiment l’intégralité des départements. L’instauration du pass sanitaire dès cet été a permis d’éviter la quatrième vague tant redoutée. Cependant, il n’est pas exclu qu’une cinquième vague pointe le bout de son nez, notamment suite au variant Delta ou à la rentrée scolaire. La situation dans certains départements d’outre-mer est notamment préoccupante.

Cette défiance vaccinale est aussi à l’image d’un certain mal être des soignants. « Plus globalement, il n’y a aucun problème de reconnaissance. C’est présent chez les soignants, mais aussi chez les travailleurs sociaux, les enseignants. Ce sont des professions qui sont diplômées mais qui sont relativement peu payées, mal considérées et d’une certaine manière, aller vers des théories alternatives c’est aussi un moyen de reprendre le pouvoir sur l’explication du monde », analyse Sandra Hoibian.


La campagne pour la troisième dose se poursuit


Depuis le 1er septembre, les injections pour la troisième dose de vaccin pour les plus de 65 ans a commencé. Un soulagement pour certains, notamment des personnages âgés. « Il n’y a pas de difficultés majeures en termes d’organisation. Les gens vont vers la troisième dose de façon tout à fait naturelle », décrypte Romain Gizolme. En Ephad, 11% des soignants ne sont pas encore vaccinés. « Cela représente une difficulté supplémentaire car nous sommes dans un secteur notoirement sous-douté », ajoute-t-il.