Invités :
- Pascale Hébel, directrice du pôle Consommation et Entreprises du CREDOC
- Jean-Rémy Macchia, journaliste spécialiste automobile
- Emmanuel Duteil, rédacteur en chef Economie et social à Europe 1
- Gaëlle Macke, directrice déléguée de la rédaction de Challenges
Le prix des carburants s’envole et atteindra bientôt 2 euros le litre. Pour encourager la transition écologique, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé vouloir relancer plusieurs lignes de TGV, que l’on promet moins chères. Arrivé en 1981, le TGV a révolutionné les déplacements dans l’hexagone. « C’est un moyen de déplacement qui prend petit à petit sur les autres, en particulier sur l’aérien, même si récemment il vient être concurrencé par les cars », analyse Pascale Hébel. La France bénéficie d’un réseau ferroviaire très dense, un des plus dense d'Europe.
Le TGV a-t-il permis une certaine décentralisation et le fleurissement de villes comme Lyon ou Bordeaux ? « On a tous remarqué depuis 15 ou 20 ans, l’énorme développement économique et culturel de grandes métropoles urbaines comme Nantes, Lyon ou Bordeaux qui ont nettement profité de l’arrivée du TGV avec la flambée de l’immobilier ou encore l’émergence de navetteurs, qui vivent entre Lyon et Paris. Le jacobinisme français fait que le bassin de la région parisienne est également très bien desservi », décrypte Gaëlle Macke. Avec l’avènement du télétravail, le TGV apparaît comme un facilitateur de vie et d’ailleurs la SNCF l’a compris en lançant un forfait « télétravailleur ».
TGV trop chers ?
Mais combien ça coûte ? De nombreux voyageurs pointent du doigt l’augmentation flagrante des prix du TGV. « Ils fixent les prix en fonction du taux de remplissage, sur le même modèle que celui de l’aérien », explique Pascale Hébel. Le train est-il donc un moyen rationnel pour les familles ? En effet, beaucoup de familles continuent à privilégier la voiture, même contre leur volonté, faute de pouvoir acheter des billets de train abordables. « A quatre, ça commence à être moins intéressant qu’en voiture », précise-t-elle. La solution ? Les Ouigo, les lignes de TGV low-cost de la SNCF. « Ils ont revu la gamme tarifaire. Pour la première fois depuis un vingtaine d'années, on a pu trouver cette année quelques billets à des tarifs intéressants y compris à la dernière minute. Les Ouigo sont plein, c’est un succès exceptionnel », tempère Emmanuel Duteil.
Vendredi 17 septembre, Emmanuel Macron a également annoncé le lancement de nouvelles lignes ne passant pas par Paris ainsi que l'arrivée prochaine de nouveaux trains, plus modernes, plus écolo et avec plus de débit internet. Parmi les nouvelles lignes ? Bordeaux-Toulouse, Montpellier-Perpignan, Marseille-Nice ou encore Roissy-Picardie… Au total, l’Etat devrait engager plus 6,5 milliard d’euros dans ce projet.