Description

Nos invités :

  • Céline Antonin, économiste à l’OFCE, spécialiste du marché du travail 
  • Emmanuel Duteil, directeur de la rédaction de l’Usine Nouvelle 
  • Bernard Vivier, directeur de l’Institut supérieur du Travail, spécialiste du dialogue social


Les Français sont-ils moins impliqués au travail ? C’est la question soulevée en ce 1er mai, jour de la Fête du travail. En effet, plus d’un Français sur 10 dit préférer gagner moins mais avoir plus de temps libre. Pour remettre la France au turbin et atteindre le plein emploi, le gouvernement a promis de durcir les règles d’indemnisation des chômeurs à partir du 1er juillet. Et il pourrait décider d’augmenter le délai de carence en cas de licenciement ou de rupture conventionnelle. Cette piste est sérieusement étudiée par l’exécutif. Ce qui a de quoi susciter l’inquiétude des Français, y compris de ceux qui entreprennent une reconversion. Aujourd’hui, le salarié licencié a le droit à une prime minimum légale de la part de son employeur à laquelle peut s’ajouter une prime supplémentaire. Ceux qui en bénéficient touchent les allocations chômage plus tard, entre un et six mois d’attente. Avec la réforme, cela pourrait s’allonger à huit mois ou même davantage. Cette piste particulièrement glissante a été évoquée par la ministre du Travail, Catherine Vautrin, selon la patronne de la CGT qui s’y oppose. « Ce qu’on aura gagné d’une main en forçant le patron a donné plus en indemnités de licenciement, le gouvernement nous le reprend de l’autre avec des allocations chômage qui prendront plus longtemps à arriver. C’est totalement injuste » explique Sophie Binet. Quel serait l’intérêt d’un tel dispositif pour le gouvernement ? Avec 515 ruptures conventionnelles et 896 000 licenciements rien que l’année dernière, la mesure présenterait un gain immédiat pour les caisses de l’État. Pour l’instant, rien n’est encore acté selon le gouvernement. La nouvelle réforme doit entrer en vigueur dès le 1er juillet prochain. Alors, à quoi s’atten