Invités :
Nicole Bacharan, politologue, spécialiste des Etats-Unis
Xavier Yvon, rédacteur en chef du podcast « La Loupe », ancien correspondant aux Etats-Unis
Marie-Cécile Naves, directrice de recherche à l’IRIS, spécialiste des Etats-Unis
Il y avait très peu de suspense. Donald Trump sera bien candidat à l’élection présidentielle américaine de 2024. L’ancien président a annoncé sa volonté de concourir pour la troisième fois au poste suprême, lors d'une cérémonie organisée dans la nuit du 15 au 16 novembre 2022, dans la grande salle de réception de sa luxueuse résidence de Mar-a-Lago, en Floride. Et ce, malgré les résultats médiocres de son parti lors des dernières élections partielles. « Pour rendre l'Amérique de nouveau grande et glorieuse, j'annonce ce soir ma candidature à la présidence des États-Unis », a-t-il déclaré devant des centaines d'invités choisis. Est-ce la candidature de trop ? « Il y a dit tout ce qu’il dit depuis des années. C’est un disque rayé », commente Xavier Yvon. « Ce n’était pas la grande ambiance des meetings Mega (Make America great again ndlr) que l’on a connus. Le showman est peut-être en train de vieillir », précise-t-il.
Au sein du clan républicain, cette candidature n’est pas vue d’un bon œil par tous. Si le courant trumpiste s’est imposé au sein des Républicains, Donald Trump n’a jamais été aussi contesté. Parmi les prétendants à la Maison blanche en 2024 ? Ron DeSantis, gouverneur de Floride, véritable étoile montante du parti et nouvelle coqueluche des médias. « Il faut du Trump, mais il est plus discipliné, c’est en cela que cela pourrait jouer en sa faveur », explique Xavier Yvon. Les deux pourraient donc s’affronter dans le cadre de primaires qui définiront quel sera le candidat étiqueté républicain.