Invités :
- Pascal Boniface, géopolitologue directeur de l’IRIS
- Renaud Girard, grand reporter, chroniqueur international pour le Figaro
- Yves Bourdillon, journaliste au service international des Echos, en charge de l’Europe de l’Est
Alors que sur le terrain, Kiev peine à renverser la situation face à la Russie, Volodymyr Zelenski est partie en tournée américaine. Le président ukrainien s’est d’abord rendu à l’ONU pour tenter de convaincre les pays du Sud de s’engager davantage aux côtés de l’Ukraine, en dénonçant la politique toxique et dangereuse pour le monde mené par la Russie de Vladimir Poutine. « L’agresseur s’arme avec de multiples choses, et il utilise ces armes pas seulement contre notre pays mais aussi contre les vôtres (…) on doit arrêter ça, on doit être unis » a-t-il déclaré à l’ONU, en anglais. Volodymyr Zelenski a pour objectif d’élargir son soutien, en s’adressant aux pays du sud, notamment aux chefs d’Etat qui veulent se tenir à l’écart de ce conflit et qui n’ont pas condamné la Russie. Certains pays sont fragiles économiquement et ne peuvent pas se permettre de perdre la Russie comme partenaire. Les pays émergents comme le Brésil, l’Inde ou l’Afrique du Sud, ne veulent se fâcher ni avec les pays occidentaux, ni avec la Russie.
Volodymyr Zelenski a ensuite contesté le droit de veto de la Russie à l’ONU, utilisé, selon lui, de manière abusive. Le président ukrainien s’est rendu aux Etats-Unis aussi dans le but de s’entretien avec Joe Biden, pour s’assurer du soutien entier des Américains dans cette guerre contre la Russie. Le président américain a annoncé dans un discours que laisser faire les Russes aujourd’hui, c’est prendre le risque que d’autres pays agressent leurs voisins demain.