Description

Invités

  • Sylvie Matelly, économiste et directrice adjointe de l’IRIS 
  • Armelle Charrier, éditorialiste en politique internationale et spécialiste des questions de défense à France 24 
  • Patrick Martin-Genier, professeur à Sciences Po, spécialiste des questions européennes 


Après le bombardement de la maternité de Marioupol, les 27 chefs d’État se réunissent aujourd’hui à Versailles pour discuter stratégie européenne. Ce sommet à l’initiative d’Emmanuel Macron signe une « unité historique de l’Europe » saluée par le président français. Quelle sera la réponse des vingt-sept face à un Volodymyr Zelensky démuni implorant l’occident d’intervenir et un Vladimir Poutine hors de contrôle ? 

Après avoir pris pour cible les civils, l’armée russe a franchi une nouvelle limite malgré la promesse d’un cessez-le-feu pour évacuer les villes par des couloirs humanitaires. L’hôpital des enfants de Marioupol à été victime d’un bombardement faisant des dizaines de blessés et 3 morts dont une fillette. Sous l’effet de l’explosion, tout a été soufflé obligeant le personnel soignant et les militaires à évacuer femmes enceintes et petits patients sur des brancards de fortune. Volodymyr Zelensky dénonce ce qu’il considère comme un « crime de guerre » tandis que les États-Unis pointent du doigt une « attaque barbare » à ajouter au palmarès de Vladimir Poutine, aujourd’hui considéré comme une figure de terreur.

L’offensive orchestrée par Vladimir Poutine a conditionné la fracture entre la Russie et le reste du monde. En signe de soutien à l’Ukraine, de plus en plus d’entreprises se mobilisent et se retirent progressivement de l’État « agresseur ». Quelques géants présents depuis l’URSS comme McDonald’s ou Coca-Cola tapent fort avec la suspension de leur activité commerciale en Russie. Le symbole du capitalisme prend la tangente, un moment historique en réaction à l’opération russe en Ukraine. Quelles conséquences pour l’économie mondiale ? 

Si les États-Unis ont pris des mesures drastiques avec l’interdiction de l’importation de gaz et de pétrole russe, l’Europe, elle, se montre plus prudente. La guerre en Ukraine a mis en exergue une crise énergétique massive qui fragilise certains pays comme l’Allemagne, extrêmement dépendante du gaz russe. Encore loin de la souveraineté énergétique, quelle sera la marche à suivre à l'issue de cette réunion au sommet ?