Invités :
- Pascal Boniface, géopolitologue, directeur de l’IRIS, auteur de la BD Géostratégix ‘Dunographic)
- François Beaudonnet, rédacteur en chef de la rédaction européenne de France Télévision
- Patricia Allémonière, spécialiste des questions internationales, ancienne grande reporter à TF1 et autrice du livre “Au cœur du chaos”
Depuis la réélection de Donald Trump à la Maison-Blanche, les cartes de la géopolitique internationale sont rebattues. Alors que les troupes nord-coréennes sont désormais engagées aux côtés de la Russie, Volodymyr Zelensky, lui, s’est rendu sur deux points de la ligne de défense russo-ukrainienne le lundi 18 novembre 2024. L’occasion de décorer et remercier les soldats après plus de deux ans de conflit. Le même jour, le président sortant Joe Biden a donné son accord à l’Ukraine pour l’utilisation de missiles longue portée après plusieurs mois d’attente. Serait-ce un nouveau tournant dans cette guerre ? Pour le Kremlin, cette autorisation impliquerait une escalade. “La réponse de la Russie dans un tel cas sera appropriée et se fera sentir”, a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe. De son côté, le président Macron salue cette décision, motivée par l’arrivée de l’armée nord-coréenne “sur ce qui est le sol européen”. Toutefois, l’Allemagne, premier fournisseur d’armes à l’Ukraine, refuse toujours de livrer ses missiles longue portée.
Après plus de 100 jours de combat, Pascal Boniface regrette que cette décision arrive trop tard. “Ça ne va pas changer le cours de la guerre”, explique-t-il. Donald Trump qui se dit anti-guerre aurait été au courant de cette décision et aurait même pu en parler avec l’actuel président des États-Unis. En effet, comme l’indique Patricia Allémonière, l’intérêt des États-Unis n’est pas dans une Ukraine détruite face à la Chine et la Corée du Nord qui pourraient décider de déclencher une guerre en Corée du Sud ou à Taïwan par exemple. “Il faut regarder ce qu’il se passe sur l’extrême-est et dans le pacifique”, déclare l’ancienne grande reporter.