Description

Invités :

  • Elena Volochine, journaliste franco-russe et ancienne correspondante en Russie pour France 24
  • Général Vincent Desportes, ancien commandant de l’école de guerre, professeur de stratégies à Sciences Po et HEC 
  • Antoine Vitkine, journaliste et réalisateur, auteur du documentaire « La vengeance de Poutine »


À un mois de guerre jour pour jour, l’armée russe semble bloquée. Si Vladimir Poutine pensait plier le conflit et rafler les territoires du Donbass et de la Crimée en quelques jours, il n’avait pas anticipé les mouvements de résistance qui persistent depuis le début de l’invasion. Alors que l’armée russe a décimé Marioupol, les autorités de cette ville détruite à 90% refusent de capituler. Quelle issue pour le président russe qui semble décider à aller au bout de cette guerre, au-delà des frontières des territoires convoités ? 


Marioupol est devenu le symbole de la résistance. Prise à partie dans ce conflit cinglant, elle a été le théâtre de multiples bombardements qui ont visé la maternité, une école et plus récemment le centre commercial où s'étaient réfugiés des dizaines de civils. Depuis quelques jours, les tirs se poursuivent au beau milieu des rues quasi désertes, ravagées par l’armée russe. Encore 100 000 habitants sont toujours bloqués dans la ville assiégée, pris au piège du conflit. Pourtant, la ville martyr résiste tant bien que mal et la mobilisation s’organise. Iryna Venediktova dénonce ce qu’elle considère comme un « génocide », Poutine s’astreignant de toutes règles conformes sur le champ de guerre. Familles, enfants et personnes âgées sont directement pris pour cible. Est-ce le signe de l’impuissance de la Russie dans ce conflit qui s’éternise ? Le chef de fil du Kremlin et ses troupes s’enlisent. 


Les villes annexées refusent de se soumettre à la dictature Poutine. Le 3 mars dernier, Kherson était la première grande ville à tomber aux mains des russes. Depuis, pas un jour ne s’est écoulé sans manifestations pacifiques durant lesquelles les habitants défient les occupants. La place de la Liberté est devenue un lien de contestation quotidien où des milliers d’ukrainien se réunissent pour faire entendre leur voix. Mercredi 23 mars dernier, ces mêmes résistants sont parvenus à faire reculer un char russe. Cette mobilisation met considérablement en difficulté l’armée russe qui ouvre à présent le feu sur des personnes sans arme. Celui qui voulait à l’origine dénazifier l’Ukraine est en train de commettre ce que le monde considère comme un crime de guerre. Comment faire reculer Poutine ?