Invités :
- Jean-Rémy Macchia, journaliste spécialisé dans l’automobile
- Matthieu Pelloli, journaliste au service économie du Parisien-Aujourd’hui en France en charge de l’automobile
- Danielle Attias, économiste, professeur à Centrale-Supélec, Université Paris-Saclay, et spécialiste du marché de l’électromobilité
Aujourd’hui, à la Porte de Versailles, s’ouvre le salon de l’automobile 2024, alors que le secteur est en pleine crise. Les ventes sont au plus bas depuis 20 ans et la voiture électrique rebat les cartes par des constructeurs chinois, bien décidés à conquérir l’Europe. Les marques françaises reviennent en force cette année, avec notamment des véhicules nouveaux qui misent sur le rétro. Après la Coccinelle et la Fiat 500, c’est maintenant la 4L qui renaît dans une nouvelle version électrique. Elle sera dévoilée aujourd’hui lors du salon. Une stratégie mise en place par Volkswagen à la fin des années 1990 et que Renault exploite désormais à fond. Matthieu Pelloli évoque une “newstalgie”.
En effet, la résurrection de la R5 lui a valu 50 000 précommandes. La cible : les soixantenaires qui ont aujourd'hui le plus de pouvoir d’achat. Jean-Rémy Macchia explique les raisons de cet engouement : “Une voiture, ça évoque plein de souvenirs”. Selon une étude YouGov BandIndex de septembre 2024, Peugeot est la marque préférée des Français, suivis par Audi et Mercedes. En revanche, dans le classement des voitures qu’ils veulent acheter, c’est Peugeot et Renault qui arrivent en tête. Matthieu Pelloli remarque : “Renault est à un moment charnière de son histoire : il présente beaucoup de nouveaux modèles avec un fort capital sympathie. Il y a la R5, la 4L…”
Actuellement, la voiture constitue un objet qui est aujourd’hui le symbole de l’émission de CO2. D’ailleurs, les salons automobiles sont régulièrement pris pour cibles par les associations écologistes. Danielle Attias considère que le véhicule électrique implique d’autres comportements que celui à l’essence : “quand on a une voiture électrique, il faut anticiper nos déplacements, il faut s’organiser.”