Présenté par Axel de Tarlé
Invités :
- Xavier Pothet, médecin généraliste à Vanves
- Guillaume Daret, Grand reporter au service politique de France Télévisions
- Pascal Crépey en visioconférence, épidémiologique à l’École des hautes études de la santé publique à Rennes
- Éric Myon, pharmacien, secrétaire général de l’Union Nationale des Pharmaciens de France
Depuis ce lundi 12 avril, le vaccin américain Johnson & Johnson est disponible dans l’Hexagone. Ce nouveau stock s’ajoute à celui de l’AstraZena qui est plus important que prévu suite à la défiance que les Français lui porte. Afin de rassurer la population et de donner une forte accélération dans la campagne de vaccination, le gouvernement a décidé d’ouvrir l’accès à la précieuse injection à toutes les personnes de plus de 55 ans, sans condition, si ce n’est celle de ne pas avoir le choix du vaccin. Guillaume Daret, Grand reporter au service politique de France Télévisions déclare que « il y a une volonté de la part du gouvernement de montrer une forme de souplesse dès qu’il est possible de le faire ».
Le médecin généraliste, Xavier Pothet, rappelle la balance des bénéfices/risques de l’AstraZeneca. « Il faut imaginer qu’il y a à peu près un décès sur un million de vaccins. En France, on a 300 morts de la Covid-19 tous les jours. 90% des cas de thromboses étaient survenues chez des femmes de moins de 55 ans. On ne vaccine plus cette catégorie de patients avec l’AstraZeneca ».
Le médecin généraliste suggère d’ajouter un geste supplémentaire lors de la vaccination : celui d’effectuer une petite aspiration avec la seringue pour vérifier que l’aiguille n’est pas piquée de vaisseau, ce qui permettrait d’éviter encore plus les cas de thromboses.
La confusion est quand même belle et bien présente, surtout chez les personnes de moins de 55 ans qui ont déjà reçu une première dose d’AstraZeneca qui maintenant, ne peuvent plus y avoir accès et se voient proposer le Pfizer ou le Moderna à la place. « C’est vrai que ça peut ressembler à du bricolage, mais ce sont des schémas qui ont soit été étudiés, soit sont en cours d’étude », déclare Pascal Crépey, épidémiologique.
L’autre actualité de ce lundi 12 avril, toujours en lien avec la pandémie de coronavirus, c’est l’arrivée des auto-tests dans les pharmacies. Éric Myon, pharmacien, secrétaire général de l’Union nationale des Pharmaciens de France, affirme « qu’il n’y pas une réelle demande de ces tests. Les gens qui veulent vraiment s’assurer qu’ils sont le moins porteur possible préfèrent faire un test antigénique ».