Nos invitées :
- Marie-Estelle Dupont, psychologue clinicienne
- Me Florence Rouas, avocate pénaliste au barreau de Paris
- Laura Slimani, directrice du pôle projets de la Fondation des femmes
Le procès dans l’affaire des viols de Mazan, commencé le 2 septembre 2024 à Avignon, se poursuit. Ce mercredi 23 octobre 2024, pour la première fois, Giselle Pelicot prend la parole. Après avoir entendu les accusés pendant près de deux mois, la victime prend pour la première fois la parole. Elle devra notamment expliquer comment elle n’a rien pu sentir pendant des années, n’avoir jamais vu, ne rien avoir soupçonné.
Giselle Pelicot est devenue malgré elle le symbole de la violence faite aux femmes pour tout un pays. Pendant 10 ans, elle a été droguée à son insu par son mari et violée dans son sommeil par 83 hommes contactés sur Internet par son mari, Dominique Pelicot. Refusant le huis clos pour son procès, elle milite pour que la « honte change de camp », selon les termes de son avocat. Sur les 49 hommes qui se tiennent à la barre depuis septembre, les seuls ayant été identifiés par la police, âgés de 26 à 73 ans et de professions différentes, certains considèrent être les victimes de l’emprise de Dominique Pelicot tandis que d’autres ont exprimé certains remords.
Alors que Giselle Pelicot va être entendue pour la première fois par le juge depuis son audition et devoir répondre aux questions des avocats, on peut se demander si ce n’est pas un énième violence qui est faite à cette femme ? Quels seront les angles d’attaque de l’accusation ? Que peut-on espérer de l’issue de ce procès ? La justice va-t-elle être laxiste ou sévère dans ses condamnations ? Quel impact aura l’affaire des viols de Mazan dans la lutte contre la violence faite aux femmes et contre la soumission chimique ? Nos invitées en débattent sur le plateau de l’Info s’éclaire.