Mardi 28 septembre, Yannick Jadot a finalement remporté de justesse la primaire écologiste (51,03 %) face à sa concurrente Sandrine Rousseau (48,97%). Invité au JT de 20 heures sur France 2 dans la soirée, le député européen a affirmé toute sa fierté de représenter le parti écologiste (EELV) à la prochaine élection présidentielle. Son ambition est claire. « Cette fois, on ne vient pas pour témoigner, on vient pour gagner », a-t-il assuré au micro d’Anne-Sophie Lapix.
La victoire de Yannick Jadot marque ainsi la victoire de l’écologie modérée face à une ligne plus radicale incarnée par Sandrine Rousseau. Ce parti est-il prêt à gouverner ? « Ce parti est sans doute en train de devenir un vrai parti de gouvernement, c’est-à-dire un parti mature prêt à gouverner », décrit Nathalie Mauret. Avec seulement 2000 voix de différence, le candidat va devoir faire avec l’aile plus radicale du parti. Pour le moment, le candidat écologiste est seulement crédité de 6% des voix (Harris Interactive pour Challenges). Cette primaire réussie peut-elle engendrer une véritable dynamique autour de sa candidature ? Aujourd’hui, le candidat tend la main aux électeurs d’Anne Hidalgo. « Les sondages vont avoir un rôle très important. Si Jadot arrive à créer une dynamique autour de sa candidature, il prend une option sérieuse pour diriger cet arc verts/socialistes », analyse Jean-Michel Salvator. « Pour l’instant, Anne Hidalgo a officialisé sa candidature mais il ne se passe pas grand-chose ». Qui du député européen ou de l’actuelle maire de Paris est le mieux placé pour créer un rassemblement à gauche ? « La stratégie de Yannick Jadot est de faire pression sur Anne Hidalgo pour l’obliger à se rallier à lui », décrypte Nathalie Saint-Cricq.
Zemmour sème le doute à droite
A droite, Éric Zemmour serait crédité de 13% des intentions de vote et serait donc, au coude-à-coude avec l'ex-LR Xavier Bertrand (14%), et à seulement trois points de Marine Le Pen (16%), selon le dernier sondage Harris Interactive pour Challenges. Une chose est sûre : sa potentielle candidature sème le doute à droite et à l’extrême droite.
Mardi 28 septembre, l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy, sur CNews/Europe 1, a déploré le manque de propositions fortes sur un certain nombre de thèmes au sein du clan de la droite. Ce qui selon lui, est la cause de la mise en lumière d’Éric Zemmour. De son côté, pour contrer la menace Zemmour, Marine Le Pen a proposé lundi sur France 2 un référendum sur l’immigration. « La qualification au deuxième tour n’est fondamentalement acquise pour personne », a estimé Bruno Cautrès.