Description

Ah l’amour… Un mot universel, mais qui cache des défis profondément personnels. Et si nos histoires d’amour, qu’elles soient passionnées ou compliquées, étaient aussi celles de notre histoire personnelle ?

Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’accueillir Sandy Kaufman, love coach. Sandy a traversé des épreuves personnelles, depuis ses jeunes années marquées par des troubles alimentaires jusqu’à la répétition d’un schéma amoureux peu épanouissant.

Ce voyage intérieur l’a finalement guidée vers une transformation incroyable, autant personnelle que professionnelle.

Bienvenue dans un épisode puissant, intime et inspirant.

Avec Sandy, nous allons parler de ce que notre passé imprime dans nos relations, de l’importance d’écouter notre corps pour dénouer les blocages, et du rôle essentiel de notre système nerveux dans nos relations.

Quelques notes à propos de Sandy :

  • Son site web : https://sandykaufmann.ch/
  • Son compte Instagram : @sandykaufmann_lovecoach
  • Son conseil lecture : “Le corps n'oublie rien” de Bessel van der Kolk
  • Son rituel bien-être : aller courir dans la nature ou faire du yoga

RETRANSCRIPTION DE L'EPISODE AVEC SANDY KAUFMANN, LOVE COACH

00:02:10

Eh bien, bonjour Sandy, bienvenue dans La Petite Voix. Bonjour Hervéline, bonjour à tout le monde. Sandy, j'ai l'impression qu'on se connaît un peu, puisqu'on se suit sur Instagram depuis le début de La Petite Voix, ou quasi. Et puis, c'est ce que je te disais dans Off. L'autre jour, je suis tombée sur une de tes vidéos, et je me suis dit : 'Bien sûr, j'ai envie de parler d'amour', et bien sûr, du coup, que je vais interviewer Sandy. Parce que voilà, ce dont on parle avec toi, quand on te consulte, on parle d'amour, mais pas l'amour universel qu'on évoque dans La Petite Voix ; mais là, on parle vraiment de l'amour amoureux, puisque tu es Love Coach, coach et thérapeute psychocorporelle, c'est bien ça ? Oui, c'est exactement ça.

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On parle de toutes les peurs finalement, qui nous séparent de l'amour. Parce que je pense que l'amour est là pour tout le monde, à portée de tout le monde, quel que soit l'âge, quelle que soit la situation où on est. Et voilà, c'est ce que j'aime essayer de, cette petite graine d'espoir, l'insérer dans toutes les personnes que j'ai l'honneur d'accompagner. Ah, j'adore, parce que tu sais, moi aussi j'adore mettre beaucoup d'optimisme à la Petite Voix. Je suis obligée de te poser la question, comment on va parler d'amour ? J'espère que ce n'est pas trop intime, mais j'ai envie de te demander : quel est le dernier échange que tu as eu avec ton mari ? Si c'était ce matin, si c'était hier ?

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C'était ce matin, et puis il m'a dit, bonne journée ma chérie, puis essayez de vous imaginer avec un petit accent au Roger Federer. Est-ce que vous vous parlez français entre vous ? On parle, je dirais un peu l'espéranto, c'est-à-dire que quand on s'est connus, je ne parlais pas assez bien l'allemand, et lui ne parlait pas assez bien le français, on a commencé avec l'anglais, et puis maintenant, en fait, on met le mot qui nous est le plus facile à sortir, donc ça peut être en une phrase, on a les trois langues. La particularité, je dirais, des couples expats, c'est que tu pars, et je trouve que c'est une grande force, c'est que tu pars du principe que l'autre ne te comprend pas forcément, et donc t'accordes vraiment une importance à est-ce que ce que j'ai dit, il l'a bien compris en fait ?

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Finalement, c'est un gros travail, cette communication dans le couple. Bon, on va en reparler, mais j'aimerais qu'on commence par évoquer ton parcours. Est-ce que tu me disais en off, quand on a préparé l'entretien ensemble, c'est que finalement, c'est ton corps, toi, qui t'a amené à là où tu es aujourd'hui, et malheureusement, tu n'as pas toujours eu un rapport doux avec ce corps ? Non, en fait, mon corps, dès toute petite, il m'a beaucoup crié, beaucoup fait des appels à l'aide. Ça a commencé assez tôt, en fait. J'avais énormément d'allergies, ce qui causait, en fait, énormément d'asthme. On va dire que pendant deux ou trois mois chaque année, je me réveillais toutes les nuits avec des crises d'asthme à ne pas pouvoir dormir, donc c'était assez fort.

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Le cri le plus fort, ça a été quand j'ai commencé avec mes crises de boulimie. Si tu veux, mes parents se sont séparés quand j'avais trois ans et demi ; conflictuellement, une grosse dispute. Ils sont venus aux mains. J'ai une image qui m'a énormément, énormément marquée. J'ai très, très, très peu de souvenirs de mon enfance, mais ça, c'est normal. C'est un moyen de protection du système nerveux. Et une des rares images que je me souviens, c'est une crise de boulimie chez ma grand-mère, vraiment en étant petite, en fait. On va dire que ça s'est empiré vers l'âge de 11 ans, où là, en fait, si tu veux, à l'extérieur, j'étais vraiment la petite fille modèle qui réussit bien à l'école. Oui, alors OK, elle est un peu timide, mais elle ne dérange pas.

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Elle est facile, etc. Et tous les soirs, c'était ma crise de boulimie. Je faisais en sorte de manger des choses qui ne se remarquaient pas trop. Après, j'allais bien sûr rejeter tout ça dans les toilettes. Et ça augmentait, ça augmentait. Ça a augmenté à un point où, à 19 ans, quand j'ai commencé mes études, j'étais en colocation, tu vois, dans une maison d'étudiantes avec 4-5 personnes. Et en fait, je pensais que le fait de prendre mon envol, prendre ma liberté, ça allait régler tous mes problèmes. Et en fait, cette dose d'inconnus en plus, cette dose de non-contrôle en plus, ça les a plutôt exacerbés. Je me souviens de cette soirée où j'ai vidé, et au sens littéral du terme, le placard de nourriture. Alors, cette partie-là, c'est l'hyperphagie.

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La boulimie, c'est après, tu te fais vomir quand tu as trop mangé. Mais si tu veux, quand tu fais d'abord l'hyperphagie, tu perds toute notion de tes limites. Ça aussi, c'est vraiment un symptôme de dérégulation de ton système nerveux. Tu n'as plus la satiété. Si tu veux, ça ne communique plus du tout avec ton cerveau. Donc, tu peux manger beaucoup plus que ce que tu peux physiquement. Tu t'en rends compte, bien sûr, après coup. Donc, tu as les douleurs. Tu as vraiment des conséquences physiques. Et là, en fait, quand j'ai vidé ça, et franchement, j'ai mangé des choses que je n'aimais pas manger, c'était vraiment un moment difficile. Et je me suis mise à pleurer parce que déjà, la honte du lendemain, avec tous les colocataires qui se rendent compte de ça, j'avais encore jamais vécu ça.

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Et puis, je me suis dit, Sandy, il faut que tu fasses les choses, en fait. Il n'y a personne à part toi qui va te sauver. Il n'y a personne à part toi. Il n'y a personne à part toi qui va te sauver. Il n'y a personne à part toi qui peut remédier à ça. Et tu vois bien que ça ne s'améliore pas, en fait. Qu'il faut faire quelque chose. Parce que là, ça a duré une très longue période. Tu dis, ça a recommencé vraiment autour d'une petite dizaine d'années, enfin 11 ans. Tu nous parles d'une scène à 19 ans. Donc là, il y a une énorme plage de vie. Tu vivais avec ta maman, avec ton papa à l'époque ? Donc, mes parents ont divorcé. Je vivais avec ma mère.

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Je pense qu'elle se doutait que j'avais un rapport à la nourriture, mais je ne pense pas qu'elle a compris que j'avais des crises. Ça veut dire qu'il y a beaucoup de stratégies à mettre en place pour se cacher. C'est ce que j'entends dans ce que tu dis, parce qu'en fait, on a honte quand on fait ça. Moi, j'avais le masque de la petite fille parfaite. Et c'était mon moyen de gérer, si tu veux, toutes mes peurs, toutes mes insécurités, toute la partie vulnérable ou faible de moi. En fait, je me suis rendue compte après coup que, si tu veux, je ne voulais pas apporter de problèmes ou de charges supplémentaires à ma mère. Et puis, pour mon père, c'était plus « j'ai envie de lui plaire, j'ai envie de lui montrer que je suis capable de ».

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Et en fait, ces deux mécanismes, ces deux masques-là, ont fait qu'à l'extérieur, c'était « tout va bien », et puis à l'intérieur, c'était les montagnes russes. Mon corps, ça se voyait. J'avais beaucoup de tensions, j'avais beaucoup de rigidité dans le corps. Je m'étais fait la peau dure, si tu veux. Pour moi, en fait, c'était tellement clair que c'était dans le corps, c'était tellement clair que c'était par ici, en fait, que mes insécurités se réveillaient. Je suis allée naturellement vers des approches plutôt par le corps. Donc, ce qui m'a sauvée de la boulimie, j'ai fait une thérapie cognitive comportementale. C'est très basé sur la conscience de tes sensations, c'est-à-dire que le gros travail qui est en trois mois, moi, j'ai réussi à arrêter les crises et je me suis dit : « Mais punaise, Sandy, mais t'as été bête, quoi.

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Pourquoi tu ne l'as pas fait avant ? » Moi, ça a été le moment où je me suis dit : « Ben, c'est fini, quoi. Je ne vais pas reperdre cette année de ma vie, quoi. Je vais vraiment m'occuper de moi et faire en sorte que ce que je vis à l'intérieur, en fait, j'en prends soin. » » Cette thérapie, ça m'a vraiment dit « ok, c'est changeable, en fait. » Tu as atterri le fond, mais maintenant, tu peux. Tu peux remonter, en fait. J'ai toujours eu ce côté volonté, mais là, je voyais vraiment que la volonté, ça ne suffisait pas, en fait. J'ai compris, et je l'ai compris a posteriori, que, en fait, tous tes mécanismes de ton système nerveux, ce n'est pas lié à ta volonté, c'est vraiment des automatismes de survie.

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Et, en fait, c'est ça qui m'a redonné espoir, parce que je me suis dit « mais tu n'es pas folle. Il y a vraiment une logique à ça et tu ne fais pas exprès. » Et puis, c'est parce que je me suis dit « mais tu n'es pas folle. C'est parce que tu as vécu des choses. Parce que, si tu veux, pour moi, quand j'ai commencé tout ce travail et puis que j'ai commencé aussi à faire les thérapies que je pratique maintenant, à un moment donné, mon thérapeute, j'étais en séance, il me dit « tu as quand même eu une enfance chargée. » Avant qu'il me le dise, je ne l'avais jamais réalisé. J'avais les symptômes, mais je n'avais pas le « pourquoi j'avais tout ça ?

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Comment je peux changer tout ça ? » Et d'où ça venait, en fait, tout ça ? Je n'avais pas cette conscience, en fait. J'étais coupée de tout ça. Donc, tu le dis, tu commences par des thérapies brèves. Je crois que tu m'as aussi parlé de plein d'autres thérapies. Tu m'as parlé de Rebirth, de massage, d'éthiopsychologie. Est-ce que tu peux expliquer comment tu as cheminé avec tout ça ? Oui. Après ces trois mois de thérapie cognitive, je me suis dit « ok, moi, je vais aller par le corps. Ça, ça me parle. Et puis, la première chose qui m'est venue en tête, c'était ma naissance. Parce que ma mère m'avait vraiment raconté que la naissance, ça avait été difficile. Et je suis allée dans une séance de Rebirthing.

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Donc, le Rebirthing, c'est fait avec un thérapeute, où tu fais de la respiration consciente connectée. Et elle m'a mis vraiment dans une circonstance où j'ai pu revivre ma naissance. Et pour dire concrètement, pendant quatre heures, j'ai eu l'impression de mourir. Et c'était impressionnant, les sensations. Donc, elle a veillé au bon dosage, elle était là, elle était dans l'accompagnement pour que je me sente en sécurité. Finalement, de libérer ce que j'avais stocké dans mon corps. Et ça a été difficile sur le moment, mais un tel soulagement après, en fait. Parce que tous ces ressentis, cette intensité d'émotion que je ressentais à l'intérieur, je comprenais enfin. Et puis, à l'époque, ma mère avait une de ses meilleures amies. C'était une personne. C'était une personne d'origine thaïlandaise.

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Et puis, sa maman, c'était un petit peu la sage du village et elle massait les ventres des gens. Je faisais un massage avec elle. Si tu veux, elle allait vraiment travailler sur les mémoires au niveau du ventre, au niveau du cœur, au niveau de la gorge, au niveau du dos. Avec le recul, en fait, j'ai compris que ça travaillait beaucoup sur le nerf vague, sur les ganglions sympathiques, etc., etc. Et là, encore une fois, impressionnant. Parce que le rebirthing, c'est par le biais de la respiration, mais par le biais du massage, en fait. Comme on travaille sur les fascias, les nerfs, les organes, par la manipulation, la thérapie manuelle, il y a encore plus de choses qui sont sorties. Et là, je me suis dit, mais c'est incroyable tout ce que j'avais gardé renfermé.

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Et puis, je vois vraiment le lien avec aussi d'autres événements, des peurs que j'ai pu avoir. D'autres choses, il y a des images comme ça qui me reviennent lors du massage. Et puis, elle me dit, va apprendre le massage Thaï et puis je t'apprends la suite. En fait, j'y suis allée, je me suis dit, chouette, je suis jeune, je veux en travailler. Par curiosité, ouais, c'est ça. Par curiosité, j'ai appris le massage Thaï, elle m'a appris la suite. Mais tu vois, j'ai toujours fait ça, soit à côté de mes études, soit à côté de mon travail, sans me poser la question. Le gros virage, en fait, pour moi, c'est quand j'ai découvert l'éthiopsychologie. C'est une thérapie qui a perdu son nom. Le fondateur, en fait, Éric Loison, c'est un ostéopathe dont le père était psychothérapeute.

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Par l'observation dans sa pratique, il a remarqué vraiment des liens entre comment les organes réagissent, donc surtout les organes au niveau du ventre, mais aussi les poumons, par exemple, et ce que la personne vivait émotionnellement. Et en fait, ça consiste à vraiment déprogrammer certains automatismes de réaction qu'on a pour les reproduire. Déprogrammer et être capable de faire face à des situations qui sont stressantes avec un comportement qui nous est plus favorable. Donc, si je te donne moi mon exemple, une grosse difficulté que j'avais, c'était de m'exprimer, de communiquer mes besoins et mes limites. Si tu veux, même devant mon père, je n'arrivais pas à dire un mot. Ça ne sortait pas. J'étais vraiment bloquée. Et donc, j'ai voulu aller voir ce thérapeute. On a travaillé là-dessus.

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Si tu veux, par le biais de questions, on remonte à plein de séries d'événements. Et un des événements, c'était notamment la scène où mes parents se disputent. Et puis, moi, je suis bloquée, terrorisée, impuissante, vraiment dans le froidement, en fait. Ils déprogramment cette empreinte au niveau du corps. Et je peux te dire que moi, qui ne sentais pas forcément mes organes en action, au moment où on a déprogrammé, je voyais réellement la boule au ventre qui revenait. C'était une boule au ventre que je ressentais assez souvent dans les situations où je devais m'exprimer, où je devais dire des choses. Et ils reprogramment le fait que, OK, j'arrive à rentrer dans le conflit, j'arrive à parler, etc., etc. Je fais ça. Et puis, quelques temps après, je vois mon père et j'arrive à lui dire des trucs.

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Pas diplomatiquement, mais c'est sorti. Et là, je me dis, « Waouh ! Qu'est-ce qui s'est passé ? » Et donc, bien sûr, après, j'ai continué. Et puis, au bout d'un moment, il m'a dit, « Écoute, je suis en train d'ouvrir une école. Est-ce que ça te dirait d'apprendre ? » Et je me suis dit, « Oui, c'est clair, j'ai envie d'en apprendre plus sur moi, d'approfondir un peu tout ça. » Est-ce qu'on parle d'un temps assez court entre ton tout premier rendez-vous, tu vois, en thérapie comportementale brève, là ? Je dirais deux ou trois ans en tout. J'étais quelqu'un de très, très déconnecté de mon corps. Donc, ça, ça m'a demandé vraiment plusieurs années, en fait, de réconciliation avec moi-même.

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Et ça, en fait, ça m'a pris un peu de temps aussi parce qu'en fait, il y a plein de choses que je mettais en place, un peu en mode test, pour dire : 'OK, comment je peux me réconcilier avec moi ?' C'est quoi l'amour de soi ? Quand est-ce que je m'écoute moi ? Et puis, quand est-ce que je fais ce que mes parents, ce que la société, ce que mes parents, ce que la société, ce que les gens attendent de moi ? Il y a un sujet intéressant, je trouve, qui est le sujet de la limite. Parce que là, tu parles de tes limites émotionnelles. Qu'est-ce que tu acceptes ou pas ? Tout à l'heure, tu évoquais tes limites physiques. Qu'est-ce qui est OK ? À quel moment c'est trop ou pas ?

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On sent bien que ça, c'était ton job, là. Il fallait redéfinir tes contours. Exactement, en fait. En termes de système nerveux, tes limites somatiques, c'est-à-dire quand tu sais, ça, c'est moi, ça, c'est l'environnement. Si tu ressens tes propres limites, même en termes de corps, tu sais quand tu manges trop, tu sais quand les gens font trop, tu sais quand toi, tu es trop, parce que j'avais aussi des fois des comportements extrêmes trop-trop. Si tu parles à quelques ex de ma part, ils pourront te le confirmer. Et typiquement, cet outil, moi, que j'appelle le journal à mensonges, c'est toutes les fois, en fait, où je m'apercevais que je dépassais ces limites et souvent, c'était en décalage. C'est-à-dire que si je mangeais, je ne m'en rendrais pas tout de suite compte, mais je m'en suis rendue compte une fois après.

00:18:14

Donc, je le notais dans mon journal. Si quelqu'un me demandait quelque chose, je disais oui, mais en fait, je n'avais pas envie de dire oui, je ne m'en rendrais pas compte tout de suite. Je m'en rendais compte après, avec toutes les petites émotions de frustration ou d'un seul coup, j'étais en train de manger le paquet de biscuits, je ne m'en rendais pas compte. Je le notais dans mon journal. Ça m'aidait vraiment à connecter mes sensations. Petit à petit, si tu veux, le décalage est devenu de plus en plus petit. Bien sûr, tout ce que je faisais en parallèle pour me reconnecter à mon corps, je me suis énormément autoperformée pour prendre conscience des contours de mon corps. Ça m'a énormément aidée pour les limites.

00:18:58

En t'écoutant, je me dis, c'est drôle, là, les personnes qui nous écoutent voient le truc venir gros comme pas possible. Plein de thérapeutes, donc évidemment, tu es devenue thérapeute, mais en fait, pas du tout, puisqu'en fait, en parallèle de ces expériences-là, c'est là où, d'ailleurs, tu vas te déménager en Suisse pour faire HEC Lausanne. Tu vas suivre des études de commerce et tu vas devenir chef de projet marketing, c'est ça ? Ça n'a jamais été dans ma tête de devenir thérapeute. En fait, j'ai vraiment fait ça, on va dire, de manière égoïste pour moi. À 19 ans, j'avais commencé, depuis un an, mes études. J'ai terminé mes études à HEC Lausanne. J'ai enchaîné chef de produit, ma carrière. En fait, l'aspect professionnel, ça n'a jamais été difficile.

00:19:45

J'étais bonne élève, tout allait bien, tout allait dans les cadres. Et j'ai fait ça en parallèle. On a l'impression que, quand même, là, tu es sortie d'une enfance que j'ai envie de qualifier, si c'est OK pour toi, mais un peu chaotique, quoi, tu vois. Tu as trouvé un espèce d'équilibre entre cette passion-là, ce truc qui t'anime sur la connaissance de toi, tu es comme une chercheuse. À côté de ça, tu as fait des belles études, tu as un job qui te convient, donc, à priori, l'équilibre est OK, sauf qu'il y a un truc qui va pas, c'est l'amour, à priori, là. Tu répètes des schémas pas super cool. J'ai répété pendant 7 ans un petit schéma assez sympathique, c'est-à-dire que les hommes me quittaient pour une autre femme.

00:20:23

Plus ou moins déjà en relation ou juste après, ça dépend des circonstances. Au départ, c'est peut-être aussi logique. J'ai plus voulu m'occuper de mon rapport à moi-même et puis de la relation avec mes parents, enfin, toutes ces choses-là qui étaient déjà des bonnes montagnes. Et puis, au départ, je me suis dit : l'amour, c'est naturel, en fait, ça va se passer tout seul. Donc, la première fois, je me suis pas trop posée de questions, mais quand j'ai commencé à voir que ça commençait à se répéter, je me suis dit : 'Mais qu'est-ce qui se passe ?' Alors, j'ai fait, comme tout le monde, j'ai acheté le livre des 5 blessures de Lise Bourbeau. C'était évident pour moi qu'il y avait un lien situé entre l'image de couple de mes parents et ce que je répétais.

00:21:07

Il y avait quand même de la trahison à cet endroit. Je répétais le schéma de la trahison. Donc, il y avait une grosse logique. Mais si tu veux connaître ma logique, être conscient de ça, ça ne changeait pas mes résultats. Alors, après, je suis plus allée dans OK, je vais être plutôt exigeante ou je vais être rather cool. Je vais essayer de changer ma communication. Donc, vraiment de changer tous mes comportements au mieux. D'être aussi, des fois, un peu lâcheuse. Ça n'a pas marché à priori. Ça marche, mais pas dans la durée. Mais ça améliorait. Alors, il y avait des choses qui s'amélioraient, si tu veux, mais le résultat final était toujours le même. Si tu veux, moi, j'ai enchaîné après beaucoup de petites relations, 3-4 mois assez courtes.

00:21:53

Et au fur et à mesure que je répétais, si tu veux, cette insécurité que je ressentais dans les relations, en fait, ça s'amplifiait. C'est-à-dire qu'au départ, tu vois, j'étais un peu surpris par la trahison. Je ne m'y attendais pas. Après, je commençais à me dire : « Ouh, il faut se méfier un petit peu ». Et puis, dans mes dernières relations, c'était la personne mettait un petit peu plus de temps à me répondre à mon SMS, que j'étais déjà en train de faire mes valises et de me dire : « Bon, il est avec qui ? ». C'est logique parce que si tu veux, ton système nerveux, c'est ton système de survie, de protection. Donc, pour éviter que tu ressouffres, il tire des leçons. Il va envoyer un automatisme de plus en plus fort pour te protéger finalement et t'éviter de ressouffrir.

00:22:40

Donc, si tu veux, pour faire machine arrière, le temps, ça ne suffit pas. Il faut vraiment en fait redonner de la sécurité à ton système nerveux, lui faire comprendre que là, si la personne ne t'écrit pas pendant quelques heures, il n'y a pas un danger, il n'y a pas une mort d'homme. Et pour ça, ça demande vraiment que tu comprennes, en fait, qu'est-ce que ça réactive, de ton passé, d'un côté, et puis, qu'est-ce que tu peux faire maintenant, à l'instant T, pour arriver à être capable de te raisonner. Parce que quand ces systèmes sont en place, tu peux te dire tout ce que tu veux dans la tête, ça ne marche pas. Ton cerveau rationnel n'est pas dans l'état de comprendre, et c'est même pire parce que, si tu es, par exemple, dans l'état sympathique, tu perçois les autres comme un danger potentiel.

00:23:31

C'est des logiques qui nous ont servis et sauvés dans le passé, mais qui nous surprotègent ou nous sur-enferment et qui peuvent nous desservir quand on a envie de s'ouvrir à l'amour. Quand on veut être en relation avec quelqu'un, ça demande d'oser se risquer à ouvrir son cœur, à rentrer en connexion, à montrer la partie un peu plus qu'on aurait aimé bien cacher dans le placard. Et ça, en fait, on ne peut pas le faire si on se sent en danger, en fait. Ça, c'est vraiment la première étape, en fait, quand les personnes viennent chez moi, c'est de comprendre leur passé relationnel et de regarder ce qui se répète. parce que j'ai aussi beaucoup de personnes qui me disent, mais Sandy, j'ai pas eu une enfance difficile, pourquoi j'ai des schémas amoureux ?

00:24:22

Ça dépend pas forcément de la gravité d'un événement, mais ça dépend plus de si c'était trop, donc l'intensité de ce qu'on a vu et surtout de comment on l'a perçu. Pas forcément des choses graves, des choses lourdes, c'est la répétition des fois de petites choses qui peuvent faire que tu as perçu que tu ne pouvais pas être toi comme tu voulais ou qu'il fallait être une certaine version pour être aimé ou que le réconfort et la sécurité, ils n'étaient pas toujours là, en fait. Et du coup, est-ce que c'est en travaillant sur toi, en te créant tes propres outils, tout ce que tu apprenais dans tes différentes formations, est-ce que c'est comme ça que tu as réussi à apaiser ton système nerveux et à renouer avec un amour, j'allais dire sain, en tout cas qui ne soit plus teinté de tes blessures ?

00:25:12

Ça s'est fait en deux étapes. Si tu veux, j'ai testé plein de choses et puis là, je travaillais sur mes schémas avec la dernière méthode que j'ai apprise, c'était l'éthiopsychologie, et puis j'ai fait ces trois ans d'études, donc j'ai travaillé sur énormément de schémas. Puis là, c'était juste avant mon mari, je rencontre mon compagnon avec qui, enfin, j'emménageais avec quelqu'un et là, je me dis, ça y est, j'ai tout dépassé, etc. Malheureusement, après trois ans de relation, je découvre qu'il me cache des factures de téléphone et là, je me dis, c'est reparti. Et là, c'était clair. Pour moi, c'est que'il y avait un schéma que je n'avais pas encore identifié et c'est là où j'ai eu le eureka. Je me suis aperçue que j'avais travaillé sur la blessure de la trahison, mais je n'avais pas travaillé sur le modèle du père.

00:26:03

Je suis allée chez mon thérapeute de l'époque et je lui ai dit Éric, tu me travailles là-dessus. Trois mois plus tard, je rencontrerai mon mari. Avec qui tu es maintenant depuis combien de temps ? Depuis 13 ans. Ok, et vous avez un fils, je crois, si je ne dis pas de bêtises. Oui, un garçon de 9 ans. Ce travail sur toi t'a permis d'accéder à cette belle rencontre-là et puis en parallèle du coup, va s'ouvrir un autre sujet, c'est ta vie pro. Je crois qu'il y a un moment où tu te dis bon, le marketing, ok, mais j'aimerais y mettre du sens, est-ce que tu peux expliquer un peu comment tout ça va se faire ? Oui, alors du coup, je rencontre mon mari.

00:26:40

Moi, à l'époque, j'étais à Genève, lui à Zurich, donc on a fait une année de relations à distance. Ensuite, il me demande d'emménager avec lui. Donc, il était prêt à venir à Genève. Moi, j'en avais un peu marre de Genève. J'avais plus envie de m'expatrier. Alors, je ne pensais pas m'expatrier à Zurich, mais voilà. Et puis, toujours en tant que chef de produit, donc on se marie et puis au moment où je suis enceinte, en fait, et que j'accouche de mon fils, c'est là où j'entends ma petite voix, mais je dirais ma grosse voix du ventre, si je peux me dire ça comme ça. Je ne me reconnais plus en termes de valeur, en fait. J'ai cette envie d'aller plus dans quelque chose qui nourrit mes valeurs, qui nourrit ce que j'ai envie de transmettre, vraiment cette envie de transmission.

00:27:25

Et puis là, je me dis, bon ben, qu'est-ce que je peux faire, en fait ? Qu'est-ce qui m'a, moi, le plus aidée ? Et puis, c'était clairement, bien, le développement personnel, les approches corps-esprit. Et c'est là, en fait, où me vient l'idée. Donc, l'idée, c'était pas de quitter mon travail, je restais dans mon travail. L'idée me vient de lancer, en fait, une espèce de plateforme pour thérapeutes, et puis d'aider les thérapeutes, finalement, à se faire connaître. Parce que je trouve que les thérapeutes sont très bons dans leur thérapie, mais pas forcément les meilleurs dans leur marketing. Ça me plaît, ça me nourrit, mais, par contre, ce n'est pas un modèle qui rapporte de l'argent, en fait. C'est pas un moyen de me reconvertir quelque part.

00:28:11

Et puis, dans le cadre, en fait, de ces interviews, je me rappelle, un jour, la coach spirituelle, elle me discutait, et puis elle me dit, mais Sandy, mais avec toutes les études que tu as faites, pourquoi tu ne deviens pas thérapeute ? Et, honnêtement, cette question de devenir thérapeute, elle ne m'est jamais, pour te dire, jamais venue dans la tête. Je lui dis, ah, oui, c'est vrai. Puis, je me dis, ouais, bon. Pourquoi elle pense ça, tu vois ? C'était vraiment pas dans mon, dans ma conscience, en fait. Je ne sais pas comment expliquer. C'est qu'après, où j'ai eu, en fait, le déclic, c'était quelques mois plus tard. Je sortais de mon job que j'avais à 60%, énervée, mais vraiment énervée, enragée. Je vais dans des magasins, ce qui n'est pas du tout mon habitude.

00:28:59

Mon mari m'appelle, et là, je suis tellement énervée que je lui, il crache mon venin. Alors, ne faites pas ça si vous êtes en relation, mais je l'ai fait. Après, tu es pas énervée après lui, là, si je comprends bien. C'est après ton boulot, non ? Oui, oui, j'étais énervée après mon travail, mais en fait, vraiment énervée. Et puis, je lui dis, mais j'en ai marre de ce travail. Je lui dis, bah, tu sais quoi ? Si ça se trouve, je devrais faire comme cette coach, elle a dit. Je suis thérapeute, puis au moins, j'ai l'impression d'être utile à quelqu'un. Et là, en face de moi, je vois une robe avec des papillons. Et les papillons, c'est mon messager de l'univers. J'avais fait le test de Gabby Bernstein, à l'époque, comment trouver son animal messager.

00:29:44

Et moi, c'était le papillon. Et c'était une robe pleine de papillons, mais vraiment remplie. Et ça m'a tellement choquée que je me suis dit : ah bah, il faut que je fasse ça. Tu vois, j'avais ce blog, j'avais une mailing list, j'avais une mailing list de thérapeutes. Alors là, je me suis dit : bah ok, si univers, si tu veux que ce soit ça que je fasse, j'ai envoyé un message en disant : bah voilà, j'envisage peut-être de ; je sais faire ça, en disant plutôt pour la gestion des émotions, de l'insécurité. Et étonnamment, j'ai beaucoup de gens qui sont venus en disant : ouais, moi, j'ai envie d'essayer avec toi. Beaucoup de thérapeutes, d'ailleurs, ça m'a mis au départ la grosse pression. Et beaucoup sont venus avec des problématiques au sujet de l'amour.

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Je me suis rendue compte qu'il y avait quand même pas mal d'outils ou des réflexions, des questionnements qui, moi, m'avaient aidé, qui aidaient aussi les autres pour trouver leur solution à leurs problématiques, si tu veux. Et voilà, c'est comme ça qu'au bout d'un moment, je me suis nommée Love Coach. Oui, en fait, t'avais déjà tous les outils puisque tu les avais expérimentés par toi-même. Il fallait évidemment structurer tout ça, mais en fait, tout était là. Ah bah, une fois que j'ai osé me nommer thérapeute et coach, ben, le reste, en fait, ça a coulé, en fait. La structure que j'ai maintenant, c'est la même que j'avais il y a six ans. Enfin, je l'améliore, bien sûr, mais. Oui, mais le fond était là, en réalité.

00:31:14

Quand je t'entends, par rapport à ton parcours et la manière dont tu l'abordes aujourd'hui, tout est tellement cohérent. Donc, tu es Love Coach. J'aimerais qu'on s'arrête un peu sur ton métier, la manière dont tu le pratiques avant de clôturer l'entretien, mais une Love Coach, c'est quoi ? Ça s'adresse aux personnes célibataires, aux personnes en couple, c'est pour qui ? Ben, à toutes les personnes qui sentent qu'elles ont du mal, en fait, à avoir une relation épanouissante. Donc, pour les célibataires, ça peut déjà bloquer dans le processus de rencontre. J'ai pas l'impression d'attirer des personnes qui veulent s'engager, ou je répète toujours le même type de schéma. Pour les personnes qui sont en relation, ça peut être le sentiment, ben, qui manque d'intimité, de connexion dans la relation, qu'on n'arrive pas à discuter de choses un peu plus pénibles, difficiles.

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Et, grosso modo, pour les deux, mon approche, elle est la même, dans le sens où, pour moi, ce qu'on vit dans le lien, dans la relation, ben, c'est souvent la répétition de ce qu'on a appris de notre enfance, de ce qu'on a vécu de notre enfance. Et donc, la première étape, c'est ce fameux bilan relationnel pour comprendre un petit peu qu'est-ce qui s'est passé dans ma vie, qu'est-ce que je répète. Et c'est, en effet, comme tu l'as dit tout à l'heure, c'est souvent une étape qui n'est pas toujours agréable, qui n'est pas toujours facile. Ça aide à prendre conscience, ben, quand est-ce que je ressens de l'insécurité, mais que c'est plutôt une réactivation du passé.

00:32:43

Ça aide à se mettre ce petit warning intérieur de dire, là, je sais que j'ai ce biais, où en sont les faits, qu'est-ce que je peux faire pour mieux évaluer la situation séparément de ce que moi, je vis à l'intérieur. Donc, c'est le point de départ. Et c'est cela qui va me servir de base pour la deuxième étape, qui est le travail au niveau du corps où on va aller regarder, ok, ces schémas, où est-ce qu'ils ont pris racine, quels sont les différents moments de la vie qui ont renforcé en fait ce mécanisme et de déprogrammer l'empreinte au niveau du corps. Et la deuxième étape, c'est de faire ce travail de libération par le massage manuel, du stockage en fait, parce que quand on a eu beaucoup d'événements qui étaient intenses émotionnellement, qu'est-ce que ça fait ?

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Ça réduit notre fenêtre de tolérance. Ça, c'est vraiment le gros travail du corps qu'on fait, je dirais, une fois. En fait, j'appelle ça la journée passée mais ça se fait lors d'une journée. La troisième étape, c'est après, c'est, je dirais, que la personne, en fait, elle reprenne finalement son sentiment de sécurité et aussi son sentiment de pouvoir influencer ce qui se passe dans ses relations. Et ça passe par l'apprentissage, de ce qui était difficile pour elle. Donc, pour certaines, ça va être, comme moi, les limites, les besoins. Pour d'autres personnes, ça va être le choix. Quel est le partenaire qui me convient ? Est-ce que j'arrive à évaluer la personne en face de moi ? Pour d'autres, ça va être vraiment cette indépendance émotionnelle, donc pas être une éponge émotionnelle de l'autre.

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Arriver à prendre une distance entre ce que l'autre me dit, ce qui se passe en moi. Pour d'autres, ça va être aussi apprendre à redevenir son centre. C'est-à-dire que c'est pas la relation le centre, c'est moi le centre, et la relation, c'est quelque chose qui vient s'ajouter en plus. Et ça, je le fais plus par des séances de coaching, où les personnes, si tu veux, elles apprennent à se poser les bonnes questions, à trouver leurs solutions et ce qui marche pour elles, parce qu'il n'y a pas une formule qui marche pour tout le monde. Mon but, c'est vraiment que les personnes se sentent vraiment indépendantes dans ce processus-là. C'est-à-dire que c'est pas parce que Sandy, elle dit un truc que c'est vrai, c'est parce que je me suis posé les questions, j'ai trouvé ma réponse, et j'ai effectivement ressenti que c'était juste pour moi.

00:35:19

Donc ça veut dire que six ans après avoir lancé ton activité, tu comptes quelques mariages, ou même des bébés ? Oui, plusieurs mariages, plusieurs bébés, même des séparations, où les personnes n'étaient pas heureuses dans leurs relations, et puis ça, c'est ce qui est beau, et puis aussi de voir que ces personnes, elles rencontrent, mais elles construisent aussi des relations saines. Et de les voir évoluer, de les voir perdurer avec des relations qui les épanouissent, c'est la plus belle des récompenses. Oui, c'est ça, c'est très gratifiant, en fait. Plus que d'être chef de produit marketing, j'imagine. Il y a des aspects sympas dans le chef de produit, mais aider les gens à transformer leur vie, parce que c'est pas moi qui fais le travail, c'est vraiment, c'est beau en fait.

00:36:08

J'ai bien fait d'écouter ma petite voix. À qui le dis-tu ? Génial. Bon, j'ai quelques questions rituelles pour terminer, Sandy. J'aimerais justement savoir si toi, tu l'écoutes souvent, cette petite voix ? De plus en plus. Et comment alors ? Bah, moi, c'est mon corps, en fait. Et plus tu l'écoutes, en fait, plus le message est clair. Et des fois, ça fait peur, en fait, parce que tu te dis, non mais, faire ce saut, aller dans, c'est la voie du courage, des fois. Pour moi, elle m'a tellement apporté que ça vaut la peine, en fait. À chaque fois, je dois me rappeler ce qu'elle m'a apporté pour sauter le pas, quand même. Mais oui, bien sûr, on est d'accord. Bon, est-ce qu'il y a un livre qui t'a particulièrement éclairé sur ton chemin de vie ?

00:36:49

Un livre que j'ai adoré, c'est le livre de Bessel van der Kolk qui s'appelle Le corps n'oublie rien. Pourquoi je l'ai aimé ? Parce que lui, donc, c'est un psychiatre, qui s'occupait vraiment de cas lourds en santé mentale, où il donnait des médicaments, etc. Il en est venu à venir au corps. Et il en est venu à comprendre que finalement, notre système nerveux, notre corps avait une plus grande influence que ce qu'on pense. Et il a révolutionné, je pense, avec son livre, la vision de la santé mentale, dans le sens qu'il a vraiment prouvé, avec des études, tout cet impact du système nerveux. Et puis, pourquoi certaines modalités, comme par exemple le yoga, aident dans ce sujet ? Est-ce que tu as un rituel bien-être quotidien ? Alors, oui et non.

00:37:43

Dans le sens où, oui, il y a des choses que je fais régulièrement parce que je sais que ça me fait du bien. Typiquement, aller courir dans la nature ou faire du yoga, c'est des non négociables pour moi. Et non dans le sens où j'aime bien aussi demander à mon corps ce qu'il a besoin. Et parfois, je vais plus écouté si je suis fatiguée, si je suis trop stressée. Je vais faire d'autres choses qui, dans l'instant, vont m'apporter plus de bien-être, en fait. Ou je vais adapter ma routine. Typiquement, tu vois, j'avais une routine de douche froide. Et là, j'ai arrêté parce que j'avais plus de stress dans mon quotidien. J'avais aussi un dérèglement hormonal et j'ai senti, en fait, que cette routine qui, à la base, est plutôt bonne pour la régulation du système nerveux, elle me desservait en ce moment, en fait.

00:38:36

Moët Sandi, pour terminer, es-tu heureuse ? Oui, mais en fait, ce n'est pas si important. Pour moi, en fait, ce qui est plus important, c'est de me sentir en confiance, en fait, de faire face à ce qui peut m'arriver dans ma vie. Ce n'est pas forcément l'objectif d'avoir ce moment de bonheur ultime. Pour moi, ce qui m'apporte du bien-être et de ce sentiment de sécurité. Oui, OK. Il peut m'arriver des choses dans ma vie. La vie est incontrôlable. La vie est faite d'inconnus. Mais je me sens capable de rebondir face à ça. Et ça, pour moi, c'est la plus grande source de liberté, en fait. C'est très joli. Merci beaucoup, Sandi. Merci beaucoup, Hervéline, pour cet échange.

Développement personnel • spiritualité • thérapie alternative • santé mentale • relations amoureuses • insécurité émotionnelle • confiance en soi • relations amoureuses • régulation émotionnelle

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La petite voix est un podcast du label Lacmé Production.