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« Le climat qui semble régner entre les chefs d'État et de gouvernement et le manque de solidarité européenne font courir un danger mortel à l'Union européenne », a estimé Jacques Delors, ancien ministre français de l'Économie, qui a présidé la Commission de 1985 à 1995, au lendemain du sommet par visioconférence du 26 mars. C’est également après ce somment que Président du conseil italien Giuseppe Conte a appelé l'Union européenne « à ne pas commettre d'erreurs tragiques » face au coronavirus, sinon « l'édifice européen tout entier risque de perdre sa raison d'être ».

Depuis ce sommet, les divisions entre Européens du Sud et du Nord sont ravivées : tandis que le groupe soutenu par la France et sept autres pays européens (la Grèce, le Portugal, la Slovénie, la Belgique, le Luxembourg et l’Irlande, rejoints depuis par Chypre) plaide pour la création d’un instrument commun de mutualisation des dettes sous forme de « coronabonds », celui qui comprend l'Allemagne, l'Autriche, la Finlande et les Pays-Bas, préfère la piste du Mécanisme Européen de Stabilité (MES), un fonds de sauvetage de la zone euro créé en 2012.

Les ministres des finances de la zone euro doivent se réunir le mardi 7 avril, par visioconférence, afin de trouver un terrain d’entente, avant un prochain Conseil des chefs d’Etat et de gouvernement.

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