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G.B = GOOD BYE

 

Les conservateurs britanniques conduits par Boris Johnson ont remporté jeudi la majorité absolue des sièges au Parlement. Des 650 sièges aux Communes, ils en obtiennent au moins 362 contre 317 lors du précédent scrutin en 2017, tandis que les travaillistes de Jeremy Corbyn se sont effondrés à 203sièges (contre 262 en 2017). Celui-ci s’est déclaré vendredi « très déçu » du résultat des élections législatives, ajoutant qu’il ne « conduira pas le parti aux prochaines élections »

Le Premier ministre Boris Johnson avait convoqué ce scrutin après avoir perdu sa majorité au Parlement, à la suite de désaccords avec son petit allié nord-irlandais du Parti unioniste démocrate et au sein de son propre Parti conservateur sur la forme que doit prendre le Brexit, voté en juin 2016 par 52% des britanniques.

Pour l’hebdomadaire britannique The Economist, ces élections ont représenté un cauchemar, à cause de la radicalisation des deux principaux partis du gouvernement. Deux visions opposées, portées par deux leaders impopulaires, se sont affrontées durant la campagne électorale : le conservateurBoris Johnson a garanti la sortie de l’Union européenne, avec pour slogan « GetBrexit done » (Réalisons le Brexit), tandis que le travailliste Jeremy Corbin envisageait la sortie partielle de l’économie de marché. Ce que l’hebdomadaire Courrier international a résumé en un titre : « les Britanniques choisissent entre ‘’un marxiste’’ et un ‘’fanatique du Brexit’’ ». Ils ont donc choisi le « fanatique du Brexit » au terme d’une campagne électorale marquée selon The Times « par l’amertume, les exagérations et les mensonges à un degré inhabituel ».

Elu pour un mandat de cinq ans, Boris Johnson s’est félicité d’avoir obtenu « un nouveau mandat fort, pour faire le Brexit” qu’il peut mettre en œuvre au 31 janvier 2020. Toutefois, si, en vertu de l’accord de divorce, Londres a jusqu’au 31 décembre 2020 pour négocier la future relation avec le club européen, ce délai semble d’ores et déjà quasi impossible à tenir, et les experts parient déjà sur une prolongation de la transition.

Dès mardi 17 décembre, les nouveaux députés feront leur entrée à Westminster et pourraient avoir à se prononcer sur le « Withdrawall bill », l’acte législatif de retrait de l’Union européenne avant Noël.

Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr