Bien avant de s’être attaqué à nos poumons et à notre système respiratoire, le coronavirus, l’oursin vorace, pour reprendre son anagramme, s’était attaqué à notre capacité de souffle. Il avait sévi auprès de ceux qui devraient avoir la vocation du souffle. Je ne parle pas ici des sportifs de compétition mais des leaders, qu’ils soient civils, militaires, spirituels ou politiques, de ceux qui nous aident à respirer, à nous projeter au quotidien, de ceux qui nourrissent nos rêves, nos désirs d’un monde meilleur, toujours plus libre et toujours plus fraternel. Marek Halter publiera en mars 2021 « Un monde sans prophètes ». Le prophète, étymologiquement, c’est l’homme qui crie, le lanceur d’alertes, et qui assène leurs vérités aux peuples comme à leurs monarques.