Description

  

Les tristes extensions de l’inceste et de la pédocriminalité

C’est un aigle noir qui enlève Ganymède dans une toile de Rembrandt plus de trois siècles avant que Barbara n’écrive sa chanson évoquant l’inceste pédocriminel commis par son père à son encontre. Mais au-delà du peintre et de la chanteuse, la pédocriminalité et l’inceste font des ravages là où l’on ne les attend pas; elles ont de curieuses extensions : la pédocriminalité, c’est aussi la prostitution et le travail forcé des enfants. La pédocriminalité c’est ce qui consiste à fabriquer des enfants soldats. La pédocriminalité, c’est encore ce qui consiste à initier trop tôt les enfants à la religion, à les conditionner, à les embrigader, à les talibaniser, à les formater prématurément, à les aliéner sous emprise, à la manière des sectes et à leur imposer trop tôt ce qui devrait relever bien ultérieurement du choix et du libre-arbitre. 

L’inceste, c’est aussi le crime de la discrimination et du racisme tant il est vrai que les hommes qui refusent de nouer des relations avec les étrangers, qui refusent l’universalisme et qui ne visent qu’à édifier le mythe d’un sang pur et sans mélange finissent par prôner le mythe toxique et stérilisant d’une société vouée au néant parce qu’incestueuse. Très paradoxalement, l’eugénisme peut relever de l’inceste, dans la mesure où il pousse l’homme à vivre, à se comporter, à se reproduire en boucle, et en fin de compte à se couper de la diversité de ses semblables, comme de la diversité de ses croyances et de ses Dieux. La diversité, c’est la richesse. L’uniformité, c’est la pauvreté.

La pédocriminalité et l’inceste sont donc deux formes de monstruosités qui relèvent de l’absence de conscience chez ceux d’entre nous qui à force de nier l’existence de l’âme et de refouler leurs états d’âme, prouvent peut-être qu’ils ont perdu leur âme, parce qu’ils l’ont sacrifiée très tôt sur l’autel de la barbarie et du déni. 

Jean-Pierre Guéno