Ce vendredi 8 mars 2024, plusieurs manifestations féministes ont été organisées à Paris pour la journée internationale du droit des femmes. Et parmi les slogans scandés durant ces grandes marches, certains ont scandalisé l’opinion publique. « Le kérosène ce n’est pas pour les avions, c’est pour brûler les flics et les fachos » pouvait-on entendre. Des propos d’une extrême violence fermement sanctionnés par le ministre de l’Intérieur. En effet, Gérald Darmanin ne compte pas en rester là et a annoncé sur Twitter qu’il porterait plainte. De même que le Préfet de Police : « Ce sont des réactions indignes. Ce sont des propos inqualifiables et intolérables […] ce sont des menaces de mort. Nous sommes très satisfaits que le ministre saisisse la justice et les investigations vont être menées pour retrouver les auteurs de ces propos » félicite Laurent Nuñez, invité des 4 vérités ce lundi 11 mars 2024. Ce dernier constate « une vraie haine des flics » propagée par un groupe minoritaire en marge de ces manifestations censées faire entendre la voix des femmes. Pour le Préfet de Police de Paris, il s’agit très probablement de « la mouvance d’ultra gauche » qui est selon lui « partisane du désordre ». Que risquent ces manifestants anti-flics ? « Ils sont susceptibles d’être poursuivis » explique notre invité avant de rappeler un autre fait d’une extrême gravité lors de l’événement féministe. En effet, les forces de l’ordre ont été contraint d’exfiltrer de la manifestation le collectif « Nous Vivrons » qui lutte contre l'antisémitisme et marchait au nom des femmes victimes du Hamas lors de l'attaque du 7 octobre 2023. Victime d'insultes et de violences physiques de la part des pro-palestiniens, ce collectif dénonce aujourd’hui ce qu’il considère comme un « pogrom de juives » dans les colonnes de Marianne. Un nouveau dérapage que condamne sévèrement Laurent Nuñez : « C’est intolérable […] j’ai saisi la justice et nous avons déjà identifié les auteurs » affirme notre invité.
Paris 2024 : la multiplication des risques
Entre les manifestations et le travail du quotidien, les troupes de Laurent Nuñez sont très sollicitées sur le terrain. En effet, les forces de l’ordre exercent à flux tendu et cela ne risque pas d’aller en s’arrangeant avec l’ouverture imminente des Jeux Olympiques 2024. Malgré une multiplication des risques face à un événement d’une telle ampleur, le Préfet de Police de Paris observe un réel engouement pour l’organisation des jeux dans les rangs des policiers et des gendarmes. Hors cérémonie d’ouverture, plus de 35 000 policiers seront mobilisés tous les jours en région parisienne, appuyés par des agents de sécurité. Si les inquiétudes concernant le recrutement d’un tel dispositif sont modérées, elles sont nettement plus palpables concernant le criblage qui consiste à vérifier le parcours des volontaires et des agents de sécurité. « Un million, c’est le chiffre qu’a rappelé le ministre. Nous sommes dans les temps. Il y a un service national des enquêtes administratives qui a été créé qui regroupe plus de 200 personnes et qui va effectivement procéder à des enquêtes administratives de l’ensemble des personnes qui vont de près ou de loin être associées à l’organisation des jeux » rassure le Préfet.
Sur le volet de la menace terroriste, une question persiste : est-ce un événement à risque de ce point de vue ? Selon Laurent Nuñez, il n’y a pas de « menace caractérisée ». En revanche, « Il y a toujours cette menace prégnante d’individus endogènes, cette menace inspirée de groupes islamiques. La menace terroriste est toujours à très haut niveau et on craint de plus en plus cette menace inspirée » nuance notre invité qui ne souhaite pas remuer les incidents du 13-Novembre. Et d’ajouter : « Il y a une montée en puissance de la menace projetée parce que les groupes terroristes l’envisagent mais ils n’en ont pas forcément les moyens » explique-t-il avant de saluer le travail d’orfèvre qu’effectue le service des renseignements pour déjouer les attaques et déceler les groupes terroristes.