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Les agriculteurs veulent faire entendre leur colère. Le coup d’envoi est donné. Un peu plus de 80 mobilisations locales sont organisées ces lundi 18 et mardi 19 novembre 2024, pour exprimer leur colère notamment contre l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur (zone de libre-échange regroupant plusieurs pays de l'Amérique du Sud). En déplacement à Buenos Aires, capitale argentine, Emmanuel Macron a affirmé que la France ne « signerait pas en l’état » le traité de libre échange entre l'Union européenne et le Mercosur. Il dit ainsi vouloir « rassurer les agriculteurs » et « continuer » de s'y opposer. Ce texte, en discussion depuis plusieurs années entre l'Union européenne et quatre pays d'Amérique latine, provoque l'indignation de nombreux agriculteurs, qui dénoncent notamment une concurrence déloyale de pays aux normes de production moins contraignantes. « C’est la seule façon pour nos agriculteurs de se faire entendre », réagit Marion Maréchal, invitée des 4 Vérités, ce lundi 18 novembre 2024, sur France 2. « Cette population est en extrême détresse économique. Ces pays du Mercosur sont la zone la plus compétitive du monde sur des produits agricoles qui sont particulièrement sensibles en Europe, notamment le boeuf, la volaille et le sucre », affirme la députée européenne et présidente du mouvement Identités Libertés. Pour elle, « il en va d’une question de survie » et demande la mise en place d’un « état d’urgence agricole ».

Néanmoins, certains agriculteurs ne se disent pas fermement opposés à cet accord de libre échange. « On voit bien aujourd’hui que cette concurrence ne se fait pas au bénéfice de la France. Nous sommes dans une situation économique où nous avons des charges environnementales et fiscales extrêmement lourdes qui font que généralement nous sommes perdants », assure l’élue. Elle dénonce la « duplicité » d’Emmanuel Macron, qui selon elle, est responsable de « l’affaiblissement de la voix de la France ». « La nomination de Stéphane Séjourné comme commissaire français ne va pas contribuer à renforcer la voix de la France. Il s’agit du dernier caprice du président avec un homme qui n’a aucune compétence pour porter le portefeuille industriel », assure Marion Maréchal.

Frapper en Russie : les Etats-Unis disent oui à l’Ukraine

Sur le plan international, Washington a récemment levé un verrou stratégique majeur en autorisant Kiev à frapper le territoire russe avec des missiles longue portée américains. Une première depuis le début du conflit. Pour Marion Maréchal, des frappes sur le sol russe seraient un « risque d’escalade majeur vers la Troisième guerre mondiale ». Alors que l’administration américaine est en pleine transition, elle dénonce une « fuite en avant ». Pour elle, l’Ukraine est « à bout de souffle » et il faut « engager des négociations dans les meilleures conditions possibles ».