La cinquième vague continue de sévir partout en Europe. Plus contagieux que le Delta, plus résistant aux vaccins, le variant Omicron, détecté en Afrique du Sud, est déjà présent dans de nombreux pays et inquiète. La pandémie contribue-t-elle à la montée de la violence ? « Fin 2020, Le niveau "d’homicilité", la violence ultime, était à son plus haut niveau historique et en 2021, cela ne devrait pas être mieux », analyse Alain Bauer, professeur de criminologie, invité sur le plateau des 4 vérités, samedi 27 novembre, sur France 2. Face à la généralisation du pass sanitaire et de la vaccination, certains opposants se montrent très virulents. « Je vois une montée de la ragosphère, des gens enragés de tout et contre tout. (…) Il y a aussi une disparition de la confiance à l’égard du gouvernement, des médias mais aussi de la science », ajoute-t-il, au micro de Jeff Wittenberg. « La "toutologie" des chaînes d’information en continue a entraîné la disparition de LA vérité, pour des tas de vérités alternatives. Et les réseaux sociaux ne font qu’accentuer les choses ».
Alain Bauer vient de sortir un livre baptisé « L'encyclopédie des Espionnes et des Espions - Dans l'ombre des légendes » (Grund), dans lequel il retrace plus de 3 200 ans de renseignement, de l'Antiquité aux dernières avancées technologiques de l'espionnage 2.0. Alors que le procès du 12 novembre se poursuit à Paris, faut-il s’interroger sur certaines failles du système de renseignements français ? « Au Bataclan, c’était un dispositif très organisé, venant d’un pays étranger, sur lequel la capacité des renseignements français était très limitée. En revanche, on aurait pu faire beaucoup mieux dans l’affaire de Charlie Hebdo et de l’hyper casher », estime le professeur.
Sur un autre sujet, Alain Bauer est également un ancien inspecteur de guide gastronomique. À ce titre, il publie également un ouvrage intitulé « Confession gastronomiques », (Fayard), dans lequel il dialogue avec 59 grands chefs gastonomiques. Yannick Alléno, Anne-Sophie Pic, Marc Veyrat… Ils évoquent leur parcours, leur avenir. « Il y a une ancienne génération qui veut préserver sa maison, une nouvelle génération qui veut entrer dans le paysage. Il y a aussi beaucoup de cheffes qui sont en train de s’implanter. Chacun ont eu l'inquiétude d’être arrêtés en plein vol, de sauver leur métier. Il y a une crise sociale considérable dans le milieu de l’hôtellerie-restauration », décrypte le spécialiste. Et de conclure : « C’est aussi une gastronomie qui doit revenir aux fondamentaux, de ce que sont la culture et les traditions nationales ».