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Dans une interview accordée au Parisien, ce jeudi 12 janvier, la Première dame, Brigitte Macron s’est dite favorable au retour du port de l’uniforme à l’école. « Cela gomme les différences », a-t-elle souligné. « Je n’y suis pas favorable. C’est un débat qui fait écran. Il y a une non mixité scolaire qui se met en place, un « séparatisme » scolaire très fort », réagit Alexis Corbière, député de Seine Saint-Denis, invité des 4 Vérités, ce jeudi 12 janvier, sur France 2. « Ce n’est pas parce que vous portez le même tee-shirt ou la même jupette que vous réglez le problème », souligne-t-il, ajoutant que Brigitte Macron « n’a aucun rôle » institutionnel. « L’égalité de tous ne commence pas par le costume, elle commence par le fait d’avoir des politiques publiques qui arrêtent ce séparatisme scolaire », martèle-t-il.

Mardi 10 janvier, la Première ministre Élisabeth Borne a dévoilé les contours de la réforme des retraites, qui prévoit notamment l’allongement de l’âge légal du départ à la retraite à 64 ans d’ici 2030. Les oppositions, notamment la Nupes, menée par Jean-Luc Mélenchon, sont vent debout et jugent cette réforme « injuste ». « Ce projet doit être retiré. Ce texte n’est pas une base de discussion. Il n’est ni juste, ni justifié », fustige Alexis Corbière, estimant que « notre système de retraites n’est pas en danger ». La bataille parlementaire ne fait que commencer. La Nupes va-t-elle déposer « 1000 amendements par principe » ? « Il y a un nombre significatif d’amendements. Nous allons faire en sorte que le débat parlementaire n’aille pas rapidement », annonce le député, estimant que ce débat est « antidémocratique ». Pour faire adopter son texte, le gouvernement pourrait dégainer l’article 47.1, un dispositif jamais utilisé depuis 1958, qui permet au gouvernement de saisir le Sénat, si l'Assemblée nationale n'a pas fini d'examiner le texte après un délai de 15 jours. « C’est une forme de 49.3 déguisé. (…) Même s’il n’y a pas de majorité, ils vont quand même avancer », martèle-t-il, appelant une nouvelle fois à ce que ce « texte soit retiré ».

La bataille se joue également dans la rue. Les syndicats - la CFDT, Force ouvrière, la CFE-CGC, l'Unsa, Solidaires, la CFTC, la FSU et la CGT - ont immédiatement appelé à la mobilisation, le jeudi 19 janvier, espérant que cela sera le point de départ d’un puissant mouvement de mobilisation. De son côté, le gouvernement l’assure : il ira jusqu’au bout. « Cela fait partie de la démocratie sociale. (…) Aujourd’hui, on est quasiment devenu un terroriste quand on veut mettre en application le droit de grève et le droit de grève et de manifester. Sur le plan démocratique, cela ne va pas », ajoute-t-il.

Adrien Quatennens réintègre l’Assemblée nationale en catimini

Condamné à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales, Adrien Quatennens a fait son retour en catimini à l’Assemblée nationale, mercredi 11 janvier. « Il y a une sanction judiciaire, elle est justifiée. Il y a une sanction politique qui a été prise au sein de notre groupe. C’est une perte de temps maintenant de devoir parler de ça le jour de la réforme des retraites », réagit Alexis Corbière. Le député a été mis à l’écart de son parti La France insoumise jusqu’au 13 avril. « J'ai pris position publiquement pour qu’il y ait plus de débats significatifs au sein de mon groupe. La discussion aura lieu avec les députés. En fonction des actes de M. Quatennens, on verra s'il réintègre le groupe », précise-t-il.