L’attente a été longue, mais la composition du nouveau gouvernement a finalement été annoncée ce vendredi 20 mai. Une équipe paritaire, puisqu’elle compte 14 hommes et 13 femmes, en y ajoutant, Élisabeth Borne à Matignon. Parmi eux, 14 ministres faisaient déjà partie de l’ancien gouvernement. Bruno Le Maire a été maintenu à Bercy, tout comme Gérald Darmanin à l’Intérieur ou Éric Dupont-Moretti à la Justice. Certains ont été promus comme l’ancien porte-parole du gouvernement Gabriel Attal qui devient ministre délégué au Budget, Amélie de Montchalin,, ancienne ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, s’empare du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires, tandis qu'Agnès Pannier-Runacher, ex-ministre déléguée chargée de l'Industrie, prend la la Transition énergétique. « Qu’ils ne défassent pas les cartons parce que dans un mois, ils s’en vont », avertit Alexis Corbière, député La France Insoumise en Seine Saint-Denis, invité sur le plateau des 4 vérités, samedi 21 mai, sur France 2. « Fondamentalement, sur les gros ministères, ce sont les mêmes. La maltraitance va continuer », renchérit-il.
Le remaniement a été également marqué par l’arrivée de Pap Ndiaye, historien et directeur du Musée de l'histoire de l'immigration à Paris, au ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse. Sa nomination a été notamment saluée par Jean-Luc Mélenchon, qui, en vue des élections législatives, s’érige comme la principale figure d’opposition à Emmanuel Macron. « Papa Ndiaye est un bel intellectuel, un homme sérieux. Mais sa nomination manifeste une forme de cynisme total », a réagi de son côté l’élu LFI. Pour lui, c’est uniquement une « opération liée aux législatives ».
Élections législatives : « Avec Jean-Luc Mélenchon Premier ministre »
Le ministère de l’Intérieur a récemment sorti une circulaire, datée du 13 mai, ne reconnaissant pas l’étiquette Nupes pour les élections législatives des 12 et 19 juin prochain. Les responsables de gauche ne décolèrent pas. Les ténors de la gauche accusent la place Beauvau de vouloir diluer leur alliance. « Par cette manœuvre, ils veulent désamorcer la dynamique de premier tour », a fustigé Alexis Corbière assurant que le Conseil d’État avait été saisi. « C’est petit, mais c’est à l’image de monsieur Darmanin », ajoute-t-il. Alexis Corbière l’assure : le souhaite qu’il y ait partout « des candidats uniques de la Nupes pour être majoritaires à l’Assemblée nationale avec Jean-Luc Mélenchon, Premier ministre ».