L’équipe nationale du rugby a reçu de vives critiques après son interprétation jugée désastreuse de La Marseillaise, vendredi 8 septembre. Qu’a pensé Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports, de cette cacophonie ? « La mêlée des chœurs était un beau projet pour ce mondial de rugby », mais les canons et la polyphonie n’étaient selon elle « pas adaptés à l’ambiance des stades. » « On a pris le taureau pour les cornes et ajusté ». Il est ainsi prévu de revenir, à l’avenir, à une version de l’hymne national « plus simple, plus épurée », qui sera plus facile à chanter pour les enfants et les joueurs.
Quel bilan faut-il tirer de ce mondial, très critiqué à cause de son organisation défaillante ? Malgré « quelques petits couacs qui sont en train d’être corrigés », la ministre note « beaucoup d’ambiance, beaucoup d’engouement, beaucoup de vente de maillots » ainsi qu’un record d’audience. Elle assure une « volonté et une détermination totales pour apporter le meilleur de cette expérience. »
JO 2024 : La France sera-t-elle prête ?
Avec les Jeux olympiques 2024 en ligne de mire, ce n’est pas une année tranquille qui s’annonce pour la membre du Gouvernement. On s’attend à du grandiose, sauf dans la Seine, où les tests d’épreuves de natation menés cet été n’ont pas été très concluants. Ils ont révélé, par exemple, de risques de mycose et ont souvent été annulés pour pollution excessive. Comment remédier à cela, et qu’est-ce-qui fait que dans un an, les mêmes résultats ne seront pas obtenus ? Les épreuves prévues dans la Seine pourront-elles s’y passer ? Si, en août dernier, les dysfonctionnements relevés étaient notamment dus à des eaux fluviales, des bassins sont en train d’être construits et seront prêts « en temps et en heure. » Ce premier risque est donc écarté. Concernant la deuxième difficulté opérationnelle, un problème de clapet vers le pont de Tolbiac, la ministre assure une nouvelle fois que l’État veille « personnellement », « avec les autres partis prenants », à ce que ces défaillances ne se reproduisent pas. Des budgets très importants ont ainsi été mobilisés pour que le triathlon et les épreuves de paranatation puissent bien avoir lieu dans la Seine, comme prévu.
Quel est l’objectif de l’équipe France pour ces Jeux olympiques 2024 ? Au vu des derniers résultats, faut-il revoir nos ambitions à la baisse ? L’ancienne directrice générale de la Fédération française de tennis le nie. Elle assure qu’il faut peut-être « aller plus loin dans la préparation » mais vise toujours « le top 5 ».
Une autre question majeure et qui inquiète beaucoup est la capacité de notre réseau de transports à absorber l’évènement. La possibilité d’une grève plane notamment. Pour éviter un climat de tension qui pourrait donner une mauvaise image au pays, un député Renaissance suggère d’interdire les manifestations et les préavis de grève pendant les grands événements sportifs et demande une loi d’exception sur le sujet. Amélie Oudéa-Castéra n’y est pas forcément favorable, et assure préférer se « trouver dans le dialogue social ». Toujours à propos des transports, ils seront surchargés en Île de France pendant cette période, notamment à cause des jeux paralympiques qui se dérouleront du 28 août au 8 septembre. De ce fait, la rentrée sera-t-elle décalée en France ? « Non. » La ministre songe plutôt à créer une « adaptation micro locale au cas par cas » pour les établissements qui se trouveront à proximité des lieux d’épreuve. « On fait attention à ce que ces Jeux olympiques perturbent le moins possible la vie des français », assure-t-elle.