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Depuis qu’elle s’est déclarée candidate à la présidentielle, Anne Hidalgo peine à décoller dans les sondages. Le 8 décembre 2021, la candidate socialiste à l’élection présidentielle a proposé l'organisation d'une primaire à gauche, afin de désigner un candidat unique. Mais l’appel est resté lettre morte, notamment de la part du candidat écologiste Yannick Jadot et de Jean-Luc Mélenchon, qui a réitéré son refus. Pourtant, les sympathisants de gauche y sont largement favorables. Selon un sondage Ispos pour France 2, 73% d'entre eux se prononcent pour. « C’est la voix pour rassembler, avoir une candidature unique de celles et ceux qui veulent gouverner à gauche. Je suis prête à m’y engager, mais cette primaire n’a de sens que si Yannick Jadot y participe, pour avoir un candidat commun », a déclaré la maire de Paris, invitée sur le plateau des 4 vérités, mardi 04 janvier 2022, sur France 2. Elle lance un appel à l’unité de toute la gauche. « Si nous voulons gouverner il faut se rassembler », a-t-elle renchéri. Si cette primaire n’aboutit pas, Anne Hidalgo se dit prête à « porter les valeurs de la gauche qui veut transformer le réel ». À quatre mois du scrutin, rien n’est joué, d’autant plus que l’ancienne ministre de la Justice, Christiane Taubira, s’est dit, elle aussi, prête à s’engager dans cette campagne.

Les discussions autour du projet de loi sur l’application du pass vaccinal ont été suspendues, dans la nuit de lundi à mardi, à l’Assemblée nationale. « Ce gouvernement ne respecte personne. Je suis pour la vaccination et pour le pass vaccinal même s’il est privatif de liberté et qu’il faut prendre le temps de la discussion », a commenté Anne Hidalgo. Présidente du Conseil de surveillance de l’AP-HP, elle déplore aujourd’hui la situation de la santé publique en France. Si elle est élue, elle entend revoir l’ensemble du système de financement de l’hôpital public. « On le financera à partir des besoins de santé. Chaque année, au mois de mars, il y aura une discussion engagée avec les parlementaires pour définir les besoins de santé dans le pays », a-t-elle expliqué, souhaitant en finir avec une gestion qu’elle estime « comptable et budgétaire, qui est mortifère, qui a mis l’hôpital par terre et les soignants dans une situation de maltraitance ». Anne Hidalgo souhaite « grandement » faire évoluer le salaire du personnel soignant, afin de rendre de nouveau ces métiers « attractifs », et veut augmenter les effectifs.

"Mettre fin à l’austérité"

Se pose également la question de l’endettement et du rétablissement des comptes publics. « Je veux sortir de l’austérité, elle est mortifère. Elle a contribué à démanteler l’hôpital public et à affaiblir tous nos services publics. Or, ils jouent un rôle fondamental dans la vie de nos concitoyens », a-t-elle conclu.