Si la campagne présidentielle a été mise sous cloche ces derniers jours, l’officialisation tardive d’Emmanuel Macron à sa propre succession relance le débat. En effet, le président devenu « Chef de guerre » a adressé une « Lettre aux français » publiée dans la presse régionale le 3 mars 2022 dans laquelle il confie ne pas mener cette campagne de front comme il l’aurait souhaité. À 8 jours de l’invasion russe, c’est une campagne politique inédite que les candidats en lice pour l’Elysée tentent de maîtriser. De son côté, Anne Hidalgo a troqué sa casquette d’aspirante à la présidence contre celle de maire de Paris pour se mobiliser aux côtés des Ukrainiens. Hier, elle s’est rendue à Varsovie, l’occasion de rencontrer plusieurs maires de grandes villes européennes pour évoquer le conflit ukraino-russe et la prise en charge des réfugiés. Alors que les États eux-mêmes semblent impuissants face à la progression russe, les villes ont-elles un rôle à jouer dans cette guerre ? Cette rencontre a permis de coordonner les actions européennes et de trouver des solutions d’accueil, explique notre invitée : « Nous [les villes] sommes en première ligne ». La ville de Paris a depuis une semaine « ouvert une cellule de crise pour à la fois l’accueil des réfugiés et ouvert une plateforme sur les solutions d’hébergement mais aussi sur les questions relatives au droit » poursuit Anne Hidalgo qui félicite l’élan de solidarité.
Présidentielle : le vrai départ
Si la guerre en Ukraine en toile de fond des élections présidentielles semblent jouer en faveur d’Emmanuel Macron qui gagne 3 points dans les sondages, la candidate PS ne perd pas de vue le bilan du quinquennat qu’elle considère en demi-teinte : « c’est un bilan qui a fracturé la France, les mesures qui l’a pris ont été très très dures » argue-t-elle au micro de Jeff Wittenberg. Les 5 ans à venir risquent d’être décisifs et vont orienter l’avenir de l’Europe déclare celle qui souhaite régler les injustices sociales et faire de l’urgence climatique, une priorité.
Depuis les déclarations de Ségolène Royal sur le plateau des 4 vérités, la mairesse en campagne souffre d’un vote utile à gauche qui favorise Jean-Luc Mélenchon avec 12,5% d’intentions de vote, loin devant les candidats de ce côté de l’échiquier politique. Anne Hidalgo se défend de cette impopularité dans les sondages en promettant d’incarner « la gauche républicaine, Européenne, sociale et solide » avant d’ajouter comme argument de vote , quelques grandes lignes de son programme à savoir une augmentation du SMIC de 200€ par mois.