Exécutif, majorité : une seule ligne ?
Antoine Armand, auteur du rapport de la commission d’enquête sur l’indépendance énergétique, émet un constat sévère sur les choix faits par la France depuis plusieurs décennies. « Je suis un député concentré et à l’écoute des Français » explique l’homme politique qui constate que le gouvernement n’a pas beaucoup parlé de la réforme des retraites. Le travail étant un des sujets principaux, la question de pénibilité a beaucoup été posé comme l’amélioration des conditions de travail. Les syndicats ramènent toujours le sujet aux 64 ans. « Cela ne fait plaisir à personne de faire une réforme comme cela » défend Antoine Armand. Aujourd’hui, l’âge moyen de départ à la retraite est à 63 ans et demi, l’âge légal est fixé à 64 ans.
Malgré cela, le territoire de Haute-Savoie reste hostile face cette loi. "Cette loi est une des mesures de la vision que nous portons depuis des années et que nous continuerons à apporter sur le travail, c’est-à-dire permettre l’apprentissage, baisser les impôts etc » annonce le député Renaissance.
Énergie, le rapport qui accable les choix de la France
Le rapport sur l’énergie, est aussi un réquisitoire contre les politiques suivi par le nucléaire. Les chiffres de la production d’électricité en 2022 choquent : la moitié des réacteurs sont en panne. Ces pannes seraient en fait à l’arrêt par EDF pour vérifier les défauts de corrosions sous contrainte, mais aussi dues à des arrêts programmés par la maintenance afin de voir comment vieillissent ces réacteurs. La France a pris un retard considérable en matière énergétique mais aussi en matière d’anticipation. Celle-ci a été excédentaire dans sa production dans les années 2000. La question d’une pénurie se pose.
L’existence de l’illusion selon laquelle l’énergie nucléaire serait toujours abondante a provoqué la fermeture des réacteurs de recherche qui auraient permis d’avoir une avance considérable dans le monde. La France faisait cavalier seule en Europe en ayant un parc nucléaire aussi important. L’Allemagne, voisin de la France et principal partenaire, a fermé ses réacteurs. De plus, la catastrophe de Fukushima a marqué les esprits.
L’EPR de Flamanville est reporté du à une facture qui augmente. « Le dossier de Flamanville qui a pris une dizaine d’années de retard, doit nous appeler à réfléchir à notre industrie nucléaire. La meilleure façon de défendre le nucléaire, c’est de voir ses limites et ses risques » finit par expliquer l’invité du plateau des 4 Vérités.