Le candidat à l’élection présidentielle Arnaud Montebourg est l’invité des 4 Vérités sur France 2, mardi 12 octobre 2021.
Emmanuel Macron doit présenter sa stratégie « France 2030 » mardi 12 octobre 2021, un plan d’investissement qui prévoit d’allouer entre 30 et 50 milliards d'euros dans les filières d’avenir sur les cinq prochaines années. L’objectif est, pour le président de la République, « de faire émerger en France, en Europe, les champions de demain dans les domaines du numérique, de l'industrie verte, des biotechnologies ou encore dans l'agriculture ».
L’ancien ministre du Redressement productif sous François Hollande, Arnaud Montebourg regrette que ces investissements arrivent trop tard dans le quinquennat du chef de l’État. « On peut se demander pourquoi ces investissements n’ont pas été engagés il y a cinq ans. J’ai laissé à Emmanuel Macron, qui m’a succédé, 34 plans industriels qui ont été abandonnés. Entre temps, le ‘Made in France’ en a pris un sacré coup ».
Ce plan d’investissement prévoit notamment la mise en place de mini-centrales nucléaires, appelées SMR (small modular reactors). L’ambition est claire : rattraper le retard pris dans ce domaine sur d’autres pays comme les États-Unis, la Chine, mais aussi la Russie. La mise en service de la première centrale SMR française est prévue avant 2035. Solution d’avenir ? « Il faut réinvestir le nucléaire », a assuré l’ancien député de Saône-et-Loire. Selon lui, la fermeture de Fessenheim était « une erreur, rétrospectivement ». « Si on veut décarbonater l’économie, nous n’avons pas d’autre choix que d’avoir le nucléaire. La question des émissions de gaz à effet-de-serre c’est l’urgence planétaire. Le nucléaire n’est pas une énergie propre, mais elle est décarbonée », a-t-il affirmé avant d’ajouter : « C’est une énergie que nous maîtrisons et dans laquelle nous pouvons avoir des prix compétitifs ». Face à la flambée des prix du gaz et de l’électricité, Arnaud Montebourg estime que l’action du gouvernement n’est pas suffisante. Pour lui, la solution est avant tout de réduire les taxes. « Les décisions du Premier ministre n’ont absolument pas annulé cette hausse, elle les a réparties dans le temps ».
Pouvoir d’achat : augmenter le SMIC de 10%
Le candidat propose également une renégociation de la répartition des revenus dans les entreprises et dans la fonction publique ainsi qu’une augmentation du SMIC de 10%. « Il y a une crise du pouvoir d’achat dans notre pays. Il y a un appauvrissement des Français qui ne peuvent plus vivre de leur travail. La répartition des salaires doit évoluer », a-t-il affirmé.
Dans l’émission Dimanche en politique sur France 3 dimanche 10 octobre, Anne Hidalgo a proposé de remettre la question du temps de travail au cœur du débat public. « Je considère que gagner sa vie en travaillant, c’est la priorité. Donc je préfère aujourd’hui que l’on se concentre sur les salaires. Il y a un effort à faire sur la rémunération du travail », a-t-il conclu.