Jean-Baptiste Marteau reçoit le député français Aurélien Pradié. Cet après-midi les députés élus ou nouvellement réélus, comme le député du Lot, vont devoir élire le président de l’Assemblée nationale. C’est une première étape importante avec la constitution d’une majorité. Quelle stratégie doit avoir la droite ? Doit-elle tenter de garder son indépendance ou constituer une majorité autre que la gauche, peut-être avec le bloc central ?
« La situation démocratique est tellement exceptionnelle que se vautrer dans les marchandages, comme on le constate depuis plusieurs jours, est insupportable », réagit Aurélien Pradié expliquant qu’il ne sait pas encore quel candidat il soutiendra lors de ces élections. Mais pour lui, la ligne conductrice doit être la liberté. Le futur président de l’Assemblée nationale doit porter une parole libre, « qui ne soit pas soumise au marchandage des uns et des autres ». Selon lui, les Français, après les dernières élections, en ne donnant la majorité absolue à aucun parti, ont fait comprendre qu’ils ne faisaient confiance à aucun groupe. « Gage à nous de trouver une solution exceptionnelle à la situation », a-t-il expliqué.
Coalition ou cohabitation ?
Aurélien Pradié a fait une proposition dans ce sens en demandant à La France Insoumise et à la gauche républicaine de se séparer. Selon le député du Lot, il n’est pas possible de se mettre autour de la table avec LFI. « Le jour où la gauche aura eu la force de préférer son pays à des enjeux électoraux, à une survie électorale, alors nous pourrons discuter », affirme-t-il. La seule union possible est « une union qui va des Gaullistes de droite jusqu’aux Gaullistes de gauche ». Loin d’être une voie de confort, c’est pourtant la seule solution face à une situation si exceptionnelle. Concrètement, il espère se mettre d’accord avec une grande coalition autour d’un pacte national réunissant les principaux sujets dont la santé, l’éducation, de la dette, de la réindustrialisation du pays et la question écologique. « Il faudra sûrement que chacun fasse un effort, que chacun se sépare des extrémismes pour pouvoir se parler », explique Aurélien Pradié parlant d’un « gouvernement de reconstruction du pays ».