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Ce vendredi 11 juin 2021 dans les 4 vérités, Jeff Wittenberg reçoit Aurore Bergé, députée des Yvelines et présidente déléguée du groupe La République en marche à l’Assemblée nationale.

 

Violence : un climat qui s’installe ?

 

L'auteur de la gifle infligée au président de la République, Emmanuel Macron, lors d'un déplacement dans la Drôme mardi, a écopé jeudi d'une peine de 18 mois de prison, dont quatre ferme. « Je ne vais pas commenter la peine telle qu’elle a été prononcée mais ce qui était important à mon avis c’est qu’une décision rapide puisse intervenir, réagit Aurore Bergé. Il y a un enjeu de rétablissement de l’autorité. Je crois que c’est extrêmement attendu par les Français ». Était-il normal de juger l’homme en comparution immédiate ? Oui estime la présidente déléguée de La République en Marche à l’Assemblée nationale, car « il y a malheureusement aujourd’hui une forme de banalisation de la violence, à l’encontre des forces de l’ordre, de ceux qui sont dépositaires de l’autorité et de la puissance publique, à l’encontre des élus, des parlementaires ». Aurore Bergé ajoute qu’elle a été elle-même victime de violences sur les réseaux sociaux, des « menaces notamment ». 

 

« Je ne crois pas et je n’espère pas que de nouveaux actes isolés pourraient exister, estime-t-elle. Ce qui est certain c’est que personne n’empêchera ni le président de la République, ni les élus de tout simplement être aux côtés des Français au quotidien ». Selon la députée des Yvelines, certains de ces élus, certaines personnalités politiques, ont une part de responsabilité dans cette escalade de la violence. « À partir du moment où certains ont appelé eux-mêmes à la violence, ont légitimé parfois des actes de violence, c’est un peu trop facile, au dernier moment, de condamner, dénonce-t-elle. Je pense en particulier à la France insoumise et à Jean-Luc Mélenchon (…). Il a eu des mots et ceux qui l’entourent ont eu régulièrement des mots qui ont légitimé, banalisé, normalisé une violence qui est insupportable pour tous les Français dans notre société. »

 

Retraites, stop ou encore ?

 

Alors que six Français sur dix ne veulent pas d’une nouvelle réforme des retraites, selon un récent sondage, le gouvernement n’entend pas reculer. « On continue tout simplement à être ce que les Français ont souhaité que nous soyons en 2017, c’est-à-dire qu’on puisse continuer à transformer le pays, qu’on puisse continuer à porter des réformes qui sont nécessaires », justifie Aurore Bergé. Elle veut « avancer » sur le sujet des retraites, qu’elle estime être un sujet « vécu comme une injustice profonde par les Français ». Interrogée sur le possible passage de l’âge de la retraite de 62 à 64 ans, elle répond que « la crise sanitaire n’a pas remis en question la manière avec laquelle il était nécessaire que l’on puisse réformer nos retraites dans le pays ». 

 

Autre sujet d’actualité politique, le premier tour des régionales qui va se tenir dans neufs jours, avec la menace grandissante de victoires du Rassemblement national. « Pour battre le Rassemblement national, il faut déjà le combattre. Et on est souvent très seuls à le combattre, déclare Aurore Bergé. Moi ce que je souhaite c’est qu’on fasse échec dans toutes les régions au Rassemblement national au risque sinon, là encore, d’une banalisation de la capacité du Rassemblement national à accéder aux responsabilités et à accéder au pouvoir ».