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Après cinq jours de débats houleux et une nuit blanche, l’Assemblée nationale a voté le projet de loi sur le pouvoir d’achat. Pour Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance, ce qu’il faut retenir c’est « que le projet de loi a été adopté parce que beaucoup pariaient sur l’incapacité que nous aurions à faire adopter ce projet de loi. Ce qu’il faut en retenir, c’est ce qu’il permet pour les Français : protéger leur pouvoir d’achat face au pic de l’inflation ». décrit-elle à Valérie Astruc dans Les 4 vérités de ce vendredi 22 juillet. 

Les retraites et les minimums sociaux ont été revalorisés. L’allocation adulte handicapé déconjugalisée. Le plafond de la prime Macron triplé. Des heures supplémentaires défiscalisées. Les avancées sont là, concrètes. Pourtant, la gauche et plus précisément la Nupes affirme que ces mesures ne sont pas pérennes et certains de ces partisans sont même allés à voter contre ce projet de loi, ce que déplore l’ancien porte-parole de La République en marche. « On peut considérer que cela ne va pas assez loin, et je suis d’accord (…) De là à voter contre à la fin, sur ce texte, (…) je crois que c’est de l’irresponsabilité de la part de la gauche et je ne suis pas certaine que c’est ce que les Français attendaient d’eux ». 

En parallèle à ce non vote de la part de la gauche sur ce projet de loi, les Républicains et le Rassemblement national ont, eux, voté pour. Pour Aurore Bergé, « il y a ceux qui sont toujours dans une logique d’obstruction, de sectarisme, parfois même violent (la France insoumise) et il y a ceux qui cherchent à acquérir une nouvelle respectabilité (le Rassemblement national). Le problème, c’est que la gauche sert sur un plateau la respectabilité du RN. Plus elle est vindicative, plus elle est sectaire, plus elle est violente, plus on a l’impression que le RN devient fréquentable et respectable. 


Prix de l'essence, suppression de la redevance audiovisuelle, taxe exceptionnelle sur les super-profits : encore un week-end chargé à l’Assemblée


À partir de ce vendredi 22 juillet sera discuté à l’Assemblée nationale le projet de loi rectificatif du budget avec notamment le sujet de l’essence. « Je veux que ce texte soit adopté », confesse Aurore Bergé. Maintien de la réduction du prix à la pompe avec une nouvelle baisse de 30 centimes ou bien prime ciblée comme le souhaite le gouvernement ? « C’est le débat parlementaire dans les heures qui viennent et tout au long du week-end qui va le définir » poursuit-elle. 

Le gouvernement a formulé la proposition de supprimer la redevance audiovisuelle afin de continuer à baisser les impôts. Pour maintenir le service d’information public ainsi que son indépendance, l’État souhaite qu’une partie de la TVA soit directement redirigée vers ce pôle de dépense. « Plus que cela soit directement dans le budget de l'État, qu'on vienne définir le niveau des dépenses, et bien cela serait une fraction d’un impôt qui existe déjà, la TVA qui viendrait le financer. On ne crée pas un impôt nouveau. Cela garantit mieux l’indépendance de l’audiovisuel public, cela pérennise ses ressources et je crois qu’on arrive là à avoir un « en même temps », explique la députée. 

L’opposition réclame une taxation supplémentaire sur les super-profits. La porte-parole du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale fait le même constat que ses opposants. « Nous avons en effet des entreprises qui ont réalisé des profits supplémentaires du fait d’une situation exceptionnelle et dramatique qu’est la situation en Ukraine. Et donc, le produit supplémentaire doit revenir aux Français. Est-ce qu’il vaut mieux une taxe qui viendra alimenter le budget de l’État et qui viendra dans un second temps soutenir les Français, ou est-ce qu’il vaut mieux, tout de suite, que ces entreprises contribuent à soutenir le pouvoir d’achat des Français ? Moi, c’est ça que je souhaite. Concrètement, Total nous dit que dès cet été, il est prêt à baisser le prix payé par les Français à la pompe », annonce la députée.