La ministre des Solidarités et des Familles, Aurore Berger, est venue dans les 4 vérités ce vendredi 10 novembre pour évoquer la politique familiale en France. Une politique confrontée actuellement à une baisse de la natalité. Les pires chiffres sont actuellement à compter depuis la Seconde guerre mondiale. À titre d’illustration, au premier semestre 2023, 334 000 bébés sont nés sur notre territoire, soit 25 000 de moins qu'en 2022 sur la même période. Depuis 10 ans à peu près, cette tendance s’est aggravée. Une baisse dont on a du mal à expliquer les facteurs. Que faire pour y remédier ? Soutenir les parents grâce à la création du congé familial, par exemple. Celui-ci diffère du congé maternité, paternité, et parental. Il complètera ceux-ci et sera également mieux rémunéré. Il s’agirait d’un droit supplémentaire, « nouveau pour les parents », qui pourraient prendre soit en même temps, soit l’un après l’autre ce congé. Si pour l’instant le maximum de la somme perçue est de 430 € quel que soit le niveau de revenus, le gouvernement prévoit cette fois d’aller « bien au-delà », mais n’a encore établi précisément aucun montant. Ce congé familial devrait par ailleurs être proportionné au dernier salaire reçu. La ministre prévoit de se déplacer dès début décembre dans certaines villes de France, comme Vesoul, Arras ou le Havre, très engagées sur la parentalité, afin de se documenter au mieux et de s’inspirer pour la mise en place de son projet. « L’idée est d’engager le maximum de débat possible de manière à ce que l’on identifie ce qui bloque avec les parents aujourd’hui. » Au programme, un empilement des connaissances en mettant autour de la table des acteurs du monde de la justice, du monde éducatif, des élus locaux, des pédopsychiatres qui ne « se parlent pas d’habitude ». Dans cet enjeu de politique publique sera aussi abordé le sujet du statut de beau-parent, encore peu valorisé en France, et que la ministre souhaite réformer.
Le gouvernement souhaite mieux accompagner les personnes en fin de vie et leurs familles
Cette baisse de la natalité pourrait-elle être également due au réchauffement climatique et à l’inquiétude que ce phénomène suscite ? Si rien ne le prouve, la ministre des Solidarités et des Familles prône en tout cas « plus de bienveillance » et aborde la question de l’infertilité. Tabou, ce sujet ne « devrait pas l’être », et le rôle de l’État est encore une fois d’accompagner et soutenir dans cette problématique.
Autre sujet, Emmanuel Macron va, avant le 31 décembre, proposer au Conseil des ministres une loi sur la fin de vie. De quoi s’agit-il ? Le but est avant tout, dans ce mandat, précise l'ancienne cadre de l'Union pour un mouvement populaire, d’accompagner les personnes dans leur fin de vie. Et il n’est pas uniquement question d’accompagner la personne concernée, mais également sa famille.
À propos du sujet d’actualité le plus brûlant du moment, la guerre entre Israël et le Hamas, et les actes dirigés contre les symboles et les personnes juives, Aurore Berger sera présente à la marche contre l’antisémitisme à Paris. Elle a apporté dans les 4 vérités le portrait de Mia, une des 8 otages françaises encore retenue dans la bande de Gaza. Brandissant une photographie de l’enfant, la femme politique a lancé vouloir que l’on « voie leurs visages, entende leurs noms, leurs familles. » « Parce que la vie de ces familles s’est arrêtée […] Et c’est pour cela que l’on doit être très nombreux dans la rue dimanche. Tous les Français doivent se sentir concernés par la question de l'antisémitisme. » La France Insoumise ne participera pas à cette manifestation. « Dégueulasse » : Aurore Berger n’a pas de mots assez durs pour qualifier cette absence.