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Emmanuel Macron a détaillé, jeudi 09 décembre 2021, lors d'une conférence de presse à l'Élysée, sa vision et ses projets pour la présidence française au Conseil de l'Union européenne qui démarre le 1er janvier, pour une durée de six mois. Il a notamment plaidé pour l’instauration d’une taxe carbone, aux frontières de l’UE. Le principe ? « Concilier compétitivité et ambition industrielle avec l'ambition climatique », a ainsi déclaré le chef de l’État dans son discours. « L’objectif de la présidence de l’UE, c’est de rendre l’Europe souveraine, notamment sur le plan climatique », a renchéri Barbara Pompili, invitée sur le plateau des 4 vérités, sur France 2. Cette proposition a été pointée du doigt, notamment par les pays émergents, qui reprochent son caractère discriminatoire. « Tout le monde doit respecter les mêmes règles. Nous allons travailler sur sa mise en œuvre avec nos partenaires. L’idée est que les normes qui s’appliquent chez nous, soient des normes qui s’imposent aux autres », a assuré la ministre.

Au rang des priorités, Emmanuel Macron a également émis le souhait de réfléchir à un instrument européen pour lutter contre la déforestation importée. L’idée ? « Interdire l’importation dans l’Union européenne de soja, de bœuf, d'huile de palme, bois, cacao, café, quand ils contribuent à la déforestation » dans leur pays de production, a précisé jeudi le locataire de l’Élysée. « Sur un certain nombre de produits, nous aurons des cahiers des charges bien précis qui feront que les entreprises devront indiquer d’où viennent leurs produits et n’auront plus le droit d’importer d’endroits où il y a eu de la déforestation », a indiqué Barbara Pompili. La difficulté sera donc de convaincre et de diffuser cette idée dans les 27 pays membres.

Les Verts : « Pris dans une tentation groupusculaire »

À six mois du scrutin, la gauche peine à décoller dans les sondages et à s’unir autour d’un candidat. « Si j’ai quitté les Verts c’est parce que justement ils sont toujours dans cette tentation groupusculaire et n’arrivent pas à sortir de leur petites bisbilles. Ils ne se mettent pas à la hauteur des débats que l’on a besoin d’avoir », a déploré cette ancienne membre d’Europe Écologie Les Verts (EELV). Et de poursuivre : « Malheureusement, ils ne sont pas efficaces, à cause de cette stratégie. Je trouve ça dommage, car on a besoin de retrouver un débat de haut niveau à gauche ».
À l’heure actuelle, Emmanuel ne s’est pas encore déclaré candidat à l’élection présidentielle, mais il n’hésite pas à tacler ses opposants, notamment Éric Zemmour, en creux. « Éric Zemmour est fragile sur le fond et sur la forme, il ne sait pas se maîtriser. C’est normal de combattre ce genre d’idées et de personnes », a-t-elle conclu.