Des rafales jusqu’à 200 km/h ont été enregistrées dans la nuit de mercredi 01 à jeudi 02 novembre 2023, sur la façade Ouest du pays, dépassant par endroit les records des grandes tempêtes de 1987 et 1999. Parmi les départements en première ligne ? La Bretagne et la Normandie mais aussi le Finistère où des dégâts ont été signalés. Mercredi 01 novembre, le président de la République avait appelé à la vigilance, invitant les habitants des régions concernées à rester chez eux. « C’est un message de responsabilité et de prévention. Il faut toujours être prudent face à ce type de catastrophe. On sait les conséquences que ça peut avoir. C’est le rôle de la parole politique que chacun prenne ses précautions », commente Benjamin Haddad, député de Paris, porte-parole du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, jeudi 02 novembre, sur le plateau des 4 Vérités, sur France 2.
À Gaza, la situation est toujours sous haute tension. Le désenclavement humanitaire a commencé, avec l’évacuation de blessés palestiniens et étrangers vers l’Égypte, dont cinq Français, a annoncé le Quai d’Orsay. Faut-il à présent demander un cessez-le-feu ? « Je ne suis pas pour un cessez-le-feu. Israël a le droit de se défendre contre le terrorisme. C’est une réponse légitime à un acte terroriste barbare qu’à commis le Hamas le 7 octobre. Il est non seulement l’ennemi d'Israël mais aussi de la cause palestinienne », assure l’élu de Paris. « Il faut que cette guerre soit menée dans le respect du droit international humanitaire, la protection des civils », ajoute-t-il. Dans la foulée de sa tournée au Proche-Orient, Emmanuel Macron a demandé une « trêve humanitaire » pour protéger les civils et acheminer l’aide humanitaire. « Après cette guerre contre le Hamas, il faudra renouer le dialogue politique, trouver des interlocuteurs », assure Benjamin Haddad, dénonçant le « piège infernal » du Hamas, qui prend les populations civiles en « bouclier humain ». « Il est l’obstacle à la paix », dénonce le député.
Pour l’heure, 35 ressortissants français ont été tués dans cette attaque et certains sont encore retenus en otage par le Hamas. « C’est indigne. La diplomatie française est mobilisée pour faire libérer ces otages », déclare Benjamin Haddad, qui appelle à la mobilisation de « toute la classe politique ». Mais malgré les horreurs subies par l'État Hébreux face au Hamas, Israël semble avoir perdu la bataille de l’opinion mondiale. « On voit des lignes de fracture dans la communauté internationale. (…) Les régimes autoritaires comme la Russie et la Chine utilisent ces conflits pour faire détourner le regard de la guerre en Ukraine. Il faut qu’on soit vigilant. Nous Européens, devons être mobilisés pour défendre nos valeurs et nos intérêts », estime le député de la majorité. « Comprendre qu’une situation est complexe ne doit pas nous empêcher d’avoir une clarté morale », souligne-t-il. La France espère aussi relancer « une perspective politique à deux États, avec l’autodétermination des Palestiniens et la sécurité d’Israël ».
Antisémitisme : la communauté juive a peur
La France et l’Europe sont confrontées à une recrudescence d’actes antisémites. À Paris et dans plusieurs villes d’Ile de France, des étoiles de David peintes en bleu ont été découvertes sur plusieurs façades d’immeubles. « C’est absolument intolérable », déplore Benjamin Haddad. « La bête immonde est de retour », précise-t-il, appelant à la plus grande fermeté. Pas moins de 819 actes antisémites ont été enregistrés depuis le 07 octobre dernier. Il faut être « intraitable dans la sanction pénale et il faut aussi parler, nommer les choses, dénoncer à tous les tournants cet antisémitisme, et dénoncer ceux qui à l’extrême gauche, s’en font parfois les complices », dénonce l’élu de Paris.