La situation au Proche-Orient ne s’apaise pas. L’aide humanitaire destinée aux civils qui ont fui le territoire peine à arriver sur place, alors que de nombreux gazaouis attendent à la frontière avec l’Égypte, sans pouvoir y entrer. Les Égyptiens craignent qu’un grand nombre de Palestiniens s’installent dans le pays, et l’Égypte ne souhaite pas être terre de refuge pour les Palestiniens. De l’autre côté, beaucoup de camions destinés à la Palestine provoquent de la méfiance chez les Israéliens, préoccupés par le contenant.
Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, qui est sur place, cherche à faire passer ces camions en Palestine à tout prix. « Les responsables de l’ONU disent qu’elle devrait passer aujourd’hui mais il faudra malheureusement attendre » annonce Bernard Guetta, député européen et invité du plateau des 4 Vérités.
Aide humanitaire, otages, quelle situation à Gaza ?
Deux otages américaines ont été libérées ces dernières heures par le Hamas. Un espoir pour les 200 autres otages, parmi lesquels figurent 7 Français. Emmanuel Macron, président de la République, est en grande négociation avec le groupe islamiste. « Aujourd’hui, il y a les Français et les Américains d’un côté et de l’autre un état fondamental qu’est le Qatar » explique le député européen Renew. Le Qatar accueille en effet le bureau politique du Hamas, et le pays a de très bonnes relations avec la France. Pourra-t-il jouer les médiateurs ?
Cela fait des jours que l’on annonce l'imminence d’une opération terrestre de l'État hébreu... Joe Biden, président des États-Unis, qui s’est rendu en Israël, a conseillé à Benyamin Netanyahou, Premier ministre israélien, de ne pas commettre la même erreur que les Américains après le 11 septembre 2001, à savoir de lourds dégâts humanitaires notamment, à cause du désir de vengeance. « Si les troupes israéliennes entrent à Gaza, cela va être un combat de rue épouvantable des deux côtés avec d’innombrables victimes » explique Bernard Guetta. De plus, en prenant le contrôle de Gaza, Israël ne pourra pas en garder le contrôle. Cela peut être un combat perdu d’avance. Aujourd’hui, le plus important reste de relancer des négociations de paix entre l’Israël et la Palestine. « Il est évident d’essayer même si c’est sans garanti » défend l’homme politique.
La tension dans la région est de plus en plus forte, et un embrasement régional est devenu une possibilité. Il y a « un danger de l’engrenage » par peur de causer encore plus de dégâts. Dans les faits, deux porte-avions américains sont basés au large des côtes israéliennes afin de dissuader l’Iran et le Hezbollah, qui possèdent un socle très important de missiles, d’intervenir.