À moins d'un mois du Congrès Les Républicains, qui se tiendra le 4 décembre 2021, les cinq candidats à l'investiture de la droite pour la présidentielle de 2022 ont échangé durant plus de trois heures, lundi 8 novembre lors du débat télévisé diffusé par LCI, RTL et Le Figaro. Autour de la table ? Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Michel Barnier, Éric Ciotti et Philippe Juvin. A gauche, Anne Hidalgo, l’actuelle maire de Paris, qui a été déclarée candidate du Parti socialiste il y a quelques semaines. Depuis l’annonce de sa candidature, sa campagne peine à décoller. Selon les derniers sondages, la candidate est créditée de 5% d’intention de vote. « Ce qui manque à beaucoup de candidats, c’est l’intérêt que les médias posent aux idées que les candidats veulent déployer. Ce qui est intéressant, ce n’est pas de parler de nous-même, mais de parler des sujets du quotidien », a commenté Boris Vallaud, député PS des Landes.
Selon une enquête réalisée par l’Ifop et le Figaro, 2% des personnes en dessous du seuil de pauvreté sont prêts à voter pour Anne Hidalgo. « On a une candidate qui vient d’un milieu populaire, issue de l’immigration économique. Et par l’école de la République, elle a réussi ce parcours incroyable, qui doit pouvoir être dans notre pays celui de beaucoup de Françaises et de Français », a estimé le porte-parole du PS. Et de préciser : « Elle a mis la question des salaires et de l'égalité salariale entre les femmes et les hommes au cœur de sa campagne. Il faut un juste partage de la valeur ajoutée dans les entreprises ». Il n’est pas encore candidat, mais bouleverse déjà la campagne présidentielle. Dans l’émission BFM Politique de dimanche 7 novembre, Éric Zemmour a balayé la question des inégalités salariales. Pour lui, ce « problème social » n’existe pas. « On est sur l’autoroute du mensonge », a rétorqué Boris Vallaud. « On ne peut plus attendre, c’est injuste. Il faut une action publique vigoureuse », a estimé le député, qui veut aller « au-delà » de l’indice égalité.
Une troisième dose pour le passe sanitaire ?
Mardi 9 novembre 2021, Emmanuel Macron s’exprimera face aux Français à 20 heures. « C’est un moment qui est assez grave. J’espère qu’il a des choses importantes à dire aux Françaises et aux Français », a affirmé Boris Vallaud. Selon lui, « la vaccination est la seule façon de s’en sortir ». En revanche, conditionner le passe sanitaire à une troisième dose ? « Cela ne me paraît ni nécessaire, ni utile. Il faut arrêter d’infantiliser les Français », a-t-il conclu.