La mort d’Eliya Toledano, otage franco-israélien a été annoncée par ses proches jeudi 14 décembre 2023 et confirmée par l’armée israélienne vendredi 15 décembre sur X. Invité des 4 vérités, Boris Vallaud, député et président du groupe PS à l’Assemblée nationale, a livré une réaction émue et partagé une pensée pour la famille et les proches de la victime.
La guerre à Gaza pourrait durer, selon les mots du ministre Israélien Benyamin Netanyahou, « plus que quelques mois». Le représentant du parti socialiste invoque les volontés de son parti dans ce conflit : la libération de tous les otages, et un cessez-le-feu. « Et puis, demain, c’est important, un chemin de paix avec une solution à deux États. »
Autre sujet, le projet de loi immigration proposé par Gérald Darmanin, qui est actuellement en train d’être joué à l’Assemblée. Élisabeth Borne recevra notamment les chefs des Républicains pour discuter avant la commission mixte paritaire du lundi 18 décembre.
Comment se positionne la gauche dans cette situation ? Le député français se défend en tout cas d’être simple spectateur. « On demande le retrait de ce texte, on trouve qu’il n’est pas équilibré, qu’il est un grand mensonge fait aux français car il ne réglera aucune des questions qu’il prétend solutionner, qu’il n’a d’intégration que le titre, et qu’il y a d’autres chemins d’intégration. », martèle-t-il. Pour lui, « ce qui se passe depuis des mois » est qu’Emmanuelle Macron écrit une loi « sous la dictée d’Éric Ciotti et des Républicains ». Une forme de cohabitation, avec la fin du « en même temps » est actuellement à l’oeuvre selon lui. Et si rien n’oblige le gouvernement à « tout céder » à la droite sénatoriale, c’est pourtant ce qu’il fait.
Le gouvernement Macron penche à droite, selon Boris Vallaud
Pourquoi la gauche socialiste a-t-elle voté la motion de rejet concernant cette loi immigration, annihilant toute possibilité de débat ? Boris Vallaud juge que le texte aurait, dans tous les cas, été durci en séance et n’aurait pas obtenu de majorité. Il estime également que Gérald Darmanin, en composant la loi immigration, ne s’est pas posé certaines questions, notamment celle de la qualité de l’intégration de certains étrangers dans tous les secteurs, pas seulement ceux de l’hôtellerie et de la restauration, ainsi que celle du renvoi des sans-papiers aux frontières, pas si simple que cela.
Si le gouvernement penche tant à droite, comme le pense Boris Vallaud, pourquoi ne pas proposer de solution alternative ? L’homme politique assure que son parti a fait en sorte de prendre en compte la nouvelle donne du pluralisme depuis quelques mois, proposant même un « mode d’emploi » à la présidente de l’Assemblée nationale, proposant aussi d’amender chacun des textes proposés au gouvernement, et soumettant des lois via des niches parlementaires. Ses requêtes sont pour la plupart restées lettres mortes, et il juge que l’intransigeance se trouve définitivement du côté de la droite et du gouvernement.
Quel est l’avenir de la Nupes ? L’ancien collaborateur d’Arnaud Montebourg croit en tout cas à la « nécessité d’une union de la gauche pour être utile à la vie quotidienne des françaises et des français ». Si les bisbilles avec Jean-Luc Mélenchon continuent, il rappelle l’union avec certains partenaires de gauche « dans le respect des uns et des autres ».