Jeff Wittenberg reçoit Boris Vallaut, député des Landes et porte-parole du Parti socialiste, qui porte un regard sur la responsabilité de la France indirect sur le génocide des Tutsis par les Hutus en 1994 au Rwanda.
Génocide des Tutsis et Hutus par la France en 1994
Le président de la République Emmanuel Macron sera le jeudi 27 mai 2021 à Kigali, capitale du Rwanda, pour probablement faire des excuses sur la responsabilité de la France dans le génocide des Tutsis par les Hutus en 1994 au Rwanda. « Ce travail historique est important, nous devons regarder la réalité en face. Les socialistes sont du côté de la justice et de la vérité, c’est une position dont il ne faut pas se départir » explique Boris Vallaud sur le plateau des 4 Vérités, et d’ajouter : « On parle d’une responsabilité politique grave dans le fonctionnement d’une institution, il y a des questions qui doivent se poser ».
Gauche : la social-démocratie en crise
« Un esprit de résistance » publié aux éditions Flammarion par Boris Vallaut nous explique qu’il y a encore une place pour des propositions de gauche dans le pays. « Je suis rentré au Parti socialiste il y a plus de 4 ans parce que j’ai la conviction que tant que nous demeurons dans un modèle économique, social perclus d’inégalités, la gauche et le PS auront raison d’être » défend le député des Landes.
Le parti socialiste est en réalité plus affaibli que jamais depuis sa création en 1970 et peine à se rassembler. « L’avenir est toujours compliqué pour ceux qui n’affrontent pas. On se bat pour les plus faibles, les plus vulnérables (…) Il faut préparer l’avenir » s’exclame Boris Vallaut. « Je pense que l’on a beaucoup changé la vie des Français : les 40h, les 35h ensuite, la CMU, le RSA etc. François Hollande ne nous écoutait pas assez, tous ceux qui ont été partie prenante du dernier quinquennat ont une responsabilité de se redresser, d’être clair sur les propositions » annonce l’homme politique français.
Les classes populaires votent massivement pour le Rassemblement national de Marine Le Pen, « ce n’est plus un vote de rejet des autres partis mais un vote d’adhésion au RN. Rien n’est installé dans le paysage politique, il faut se battre. Nous avons plus parlé de nous-même que d’eux, ce que je propose c’est essentiellement de parler pour ceux pour lesquels on se bat » explique le porte-parole du Parti socialiste et de terminer : « Aujourd’hui, je souhaite que la gauche soit le plus haut possible dans l’ensemble de ces élections régionales et départementales, c’est notre combat ».