Pour amortir les effets de l’inflation, le chancelier allemand, Olaf Scholz, a déclaré, dimanche 4 septembre 2022, qu’il souhaitait mettre en place une mesure « de prélèvement partiel des bénéfices aléatoires » des multinationales. L’idée ? Mettre à contribution les profits exceptionnels réalisés par certaines entreprises énergétiques, notamment grâce à l'envolée des prix du marché, afin de soulager les factures des ménages. En France, Bercy exclut toute idée de taxe sur les superprofits des multinationales en général. Néanmoins, selon le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, l’idée d’une contribution qui ne toucherait que les géants du gaz et du pétrole serait à l’étude, confie le journaliste de France Télévisions. « On a des mécanismes et on ne va pas, une nouvelle fois, taxer les entreprises françaises », a réagi, mardi 7 septembre 2022, Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, invité des 4 Vérités, sur France 2. Selon lui, l’idée d’une contribution européenne, émise par Emmanuel Macron serait « une usine à gaz ». Il estime que le président de la République a « sabordé » le nucléaire. « Il est responsable. Ce gouvernement, ce président gouverne sans cap, sans boussole. C’est gravissime », estime le candidat à la présidence des Républicains.
Samedi 3 septembre, le ministre délégué au Budget, Gabriel Attal, a affirmé sur France Inter le maintien du bouclier tarifaire en 2023. « Je ne me contenterai pas des incantations », déclare Bruno Retailleau. Il se dit prêt à faire des efforts, mais estime qu’il faut désormais « miser sur la technologie » et notamment sur les compteurs intelligents.
CNR : un « bidule macronien »
Jeudi 8 septembre, Emmanuel Macron ouvrira la première édition du Conseil de refondation (CNR), à Marcoussis (Essonne). L’objectif ? Réunir associations, syndicats et partis politiques afin de définir une nouvelle méthode de concertation pour préparer les grandes réformes. Néanmoins, les oppositions ont décidé de boycotter ce rendez-vous. Pour Bruno Retailleau, cette mesure est un « bidule macronien ». « C’est un instrument de contournement du parlement. On n’a pas besoin de ça. En France, nous avons des institutions pour se refonder. Il ne faut pas les mépriser », renchérit-il. Et de poursuivre : « Si on mélange tout, le Parlement est rabaissé et il y a le piège qu’il se fasse lier les mains sur les textes de loi. Il ne faut pas de confusion ». S’il est élu à la présidence des Républicains, l’ancien allié de François Fillon, souhaite « reconstruire un nouveau parti et une nouvelle droite », conclut-il.