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Emmanuel Macron et le risque de « décivilisation »

Emmanuel Macron sera à Roubaix pour rendre hommage aux trois policiers tués dans l’accident du weekend. Hier, au conseil des ministres après une succession d’affaires tragiques, le chef de l’Etat s’est inquiété d’une « décivilisation » de la société. Cela fait maintenant quelques temps que cette « déciviisation » inquiète les politiques. Il y a décivilisation lorsqu’il y a des phénomènes de barbaries d’ensauvagement de la société. Ce mot « décivilisation » est un concept qui vient de Renaud Camus, écrivant un livre à ce sujet. 

À Roubaix, un conducteur conduisait sous l’emprise de l’alcool et de la drogue. À Trappes, une petite fille de 6 ans a été tuée par une automobiliste contrôlée positive aux stupéfiants. Il y a un sentiment d’impunité notamment chez les plus jeunes. Beaucoup de pédopsychiatres affirment que ces «  jeunes » ont un sentiment de toute puissance. « Le laxisme pénal il faut le combattre » explique le président du groupe Les Républicains au Sénat. En effet, la crise de l’éducation affecte la sanction pour les jeunes. 

Immigration, un talisman pour ressouder Les Républicains ? 

Après des mois de divisions et de « flou », le parti LR tente de se ressouder autour du thème de l’immigration. Eric Ciotti, président du parti, parle de submersion migratoire. Les LR vont tenter de déposer deux propositions de loi qui ont été présentées en début de semaine. Bruno Retailleau souhaite un référendum sur le sujet. « Votre projet c’est du copier-coller de ce qu’on fait au Rassemblement National » expliquait Thomas Ménagé. Ces textes ont été beaucoup travaillés par le parti au Sénat. « Le chaos migratoire c’est un encouragement à la démagogie » défend l’invité du plateau des 4 Vérités. La droite souhaite répondre au peuple français.

Afin de permettre ce référendum, une modification constitutionnelle est nécéssaire. Le ministre du travail, Olivier Dussopt, explique que la modification constitutionnelle est inenvisageable puisque cela serait le contraire de la construction européenne. Pour Bruno Retailleau, il y a des tabous en France. Celui-ci souhaite que l’Europe ne sorte pas des traités. Aujourd’hui, le pouvoir de contrôler l’immigration n’appartiendrait plus aux élus du peuple, à ses représentants mais aux Cours Suprêmes qui produisent leurs droits eux-mêmes. « Notre projet repose sur le fait qu’on puisse ramener la France dans la moyenne de ce que font les pays européens en matière d’immigration » annonce le Président du groupe les républicains au sénat. Didier Leschi, patron de l’office français de l’immigration, montre qu’il y a « des pompes aspirantes » et que la France reste la meilleure sur tous les pays européens. En 32 ans, 21 lois sur l’immigration ont été créées par beaucoup de partis politiques. Cependant, aucune de ces lois n’a changé le problème sur l’immigration.