Description

C’est une nouvelle journée de manifestation dans les hôpitaux de France. Neuf  syndicats et collectifs (dont Inter-Hôpitaux et Inter-Urgences) appellent à une mobilisation générale pour dénoncer un « hôpital désespérément maltraité ». Malgré le Ségur de la santé ainsi que « la mission flash » (cette mission doit expliquer ‘où sont les manques, pouvoir les chiffrer’ et donner des premières pistes pour répondre à ce problème) diligentée par le président de la République, la crise et le mal-être s’installent dans les services hospitaliers.

Pour Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, la seule solution est de réformer. « La solution est de faire en sorte qu’il y ait plus de médecins généralistes. (…) Au lieu de trois années d’étude, il y aurait une quatrième année pour les étudiants en médecine. Cette quatrième année de professionnalisation, de consolidation devra être réalisée dans les déserts médicaux. Cela va permettre de désengorger les urgences. Le deuxième point est de débureaucratiser l’hôpital. (…) Il faut re-médicaliser la gouvernance de l’hôpital. Il faut que les grandes décisions soient prises par les médecins. » Cette ‘méthode Macron’, selon lui, entraîne seulement une hausse des dépenses publiques avec peu de réformes.

Suite à un refus d’obtempérer, samedi 4 juin 2022, des policiers ont ouvert le feu sur un véhicule. La passagère a été tuée. Dans un tweet publié lundi 6 juin, Jean-Luc Mélenchon a dit « La police tue et le groupe factieux Alliance justifie les tirs et la mort pour "refus d'obtempérer". La honte c'est quand ? ». La justice s’est saisie de l’affaire, les trois policiers incriminés ont été placés en garde à vue. « Les propos de Jean-Luc Mélenchon sont intolérables (…) il doit des excuses aux policiers » dénonce l’élu LR et d’ajouter « ne nous trompons pas de responsable mais il faut aussi arrêter une forme de laxisme judiciaire. (…) Il faut qu’il y ait des sanctions qui soient prises et appliquées.»


Tenues islamiques à l’école : une ‘épidémie’ ?


Une autre polémique monte, celle de ‘la tenue islamique dans les écoles’, propos tenus par le journal l’Opinion le jeudi 2 juin 2022. Emmanuel Macron a réagi et a indiqué vouloir « de la clarté sur tous les chiffres » et « que la loi de la République s'applique ».

« Nous faisons face à une poussée islamiste, à une offensive. Les chefs d’établissement savent ce qu’il se passe dans leurs établissements et on les laisse aux prises avec cette nouvelle offensive. Nous avons fermé la porte au voile en 2004 (…), il faut évidemment faire respecter la loi, elle ne s’applique pas seulement au voile mais à tous les signes religieux ostentatoires. L’école de la République doit être un sanctuaire ». Le président du groupe LR au Sénat serait pour le retour d’une tenue commune à tous les élèves. « Il y aurait un double avantage : mettre un frein aux marquages des corps et un autre frein à la dictature des marques. »

Les Français voteront les 12 et 19 juin pour élire leurs représentants à l’Assemblée nationale dans 577 circonscriptions. Une élection qui ne passionne pas, selon un sondage BVA, seuls 38% des Français suivent régulièrement la campagne des législatives. Bruno Retailleau s’adresse aux électeurs de droite qui pourraient être démobilisées : « comme le disait Jean d’Ormesson, entre un électeur de droite et de gauche qui votent Emmanuel Macron, il y a un cocu, le cocu aujourd’hui, c’est celui de droite. Il faut voter selon ses convictions. »