Le gouvernement confirme ce lundi 28 octobre qu'il doit trouver 5 milliards d'euros supplémentaires d'économies. Parmi les pistes évoquées pour y parvenir : la suppression d'un jour férié. Jordan Bardella, président du Rassemblement national est l'invité des 4 vérités ce lundi 28 octobre 2024, il dénonce un budget "profondément injuste". Ce budget selon lui ne s'attaque pas aux "économies de bon sens qui sont attendues par les Français". Il cite pour exemple l'augmentation de la contribution au budget de l'Union européenne et des taxes sur l'électricité.
Lors des discussions à l'Assemblée nationale, il affirme que les députés de son groupe ont été les "seuls avocats de la France du travail". Il déplore un "simulacre de démocratie", la majorité a selon lui déserté les bancs de l'Assemblée nationale en attendant l'activation d'un 49-3 pour venir imposer "un budget qui ne correspond pas à une majorité de français". La Gauche quant à elle, fait preuve d'un "sadisme fiscal sans nom" qui "rivalise d'inventivité" pour augmenter les taxes sur "les bouteilles d'eau" ou les "chaudières à gaz".
En cas de 49-3 quelle serait la position du Rassemblement National ? Le groupe voterait-il une motion de censure ? Notre invité affirme ne pas avoir tranché sur cette décision mais n'exclut pas cette possibilité. Il dénonce des choix "cyniques" de la part du gouvernement qui ne permettent pas de faire des économies comme l'augmentation de l'AME.
Sur la suppression d'un jour férié pour faire des économies "ce n'est pas le sujet" pour Jordan Bardella qui rappelle que l'enjeu de cette discussion budgétaire c'est de "lutter contre le gaspillage" mais surtout "relancer la croissance". Les fonctionnaires sont également dans le viseur du gouvernement, en effet, le ministre en charge propose de passer leur jour de carence de un à trois. Une mesure à laquelle le président du Rassemblement national est favorable à condition que les potentiels 900 millions d'euros qui seraient ainsi économisés puissent être utilisés pour "financer des mesures en faveur du pouvoir d'achat".
Maroc, visite d'État d'Emmanuel Macron
Le président de la République et le ministre de l'Intérieur sont en visite d'État au Maroc. Bruno Retailleau a exprimé vouloir contraindre le Maroc à reprendre ses ressortissants qui ont été arrêtés en situation irrégulière. Jordan Bardella s'exprime en faveur de cette mesure et du rétablissement de liens diplomatiques avec des pays du Maghreb. Des liens rompus selon lui par le président de la République depuis 7 ans. Le Maroc est "un grand pays" et dans le cadre de "la maîtrise des flux migratoires nous aurons besoin de passer des accords avec des pays du Maghreb". La difficulté aujourd'hui c'est que certaines nations ne veulent pas "récupérer leurs ressortissants". Avec ces pays il faut utiliser des "leviers diplomatiques" pour permettre de faciliter le retour de "délinquants et criminels étrangers qui n'ont rien à faire sur notre sol".
Interrogé sur la possibilité de faire payer l'entrée de la cathédrale de Notre Dame pour financer la restauration des autres églises, notre invité se dit favorable à cette mesure. Les églises sont le patrimoine de tous les Français et il est utile de mobiliser "toutes les forces vives de la nation pour permettre cette reconstruction". Si cette proposition va à l'encontre du principe de gratuité du diocèse, il ne se résous pas à voir notre "ruralité tomber en ruine" et "tout ce qui doit être entrepris pour rénover notre patrimoine doit être fait".