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Les élus du nouveau Front populaire ont voté en Commission des finances pas moins de 60 milliards de hausse d'impôts supplémentaires. Sommes-nous en train de nous diriger vers un "enfer fiscal" comme l'affirment certains membres du gouvernement ? 

Ce n'est pas l'avis de Boris Vallaud, député des Landes et président du Groupe PS à l'Assemblée nationale, invité des 4 vérités mardi 22 octobre 2024. "On va vers plus de justice fiscale", affirme-t-il tout en ajoutant souhaiter "préserver les classes populaires et les classes moyennes des efforts qui vont être demandés et faire plus et mieux contribuer les très hauts revenus, les marchés financiers et les très grandes entreprises. Celles et ceux qui sont des passagers clandestins de la solidarité nationale". 

Interrogé sur le chiffre de 60 milliards qui paraît élevé, il rétorque que "nous revenons à un niveau d'imposition inférieur à ce qu'il était en 2017" et rappelle que ce n'est pas le PS qui "a fait les chèques sans provisions que les Français sont obligés de rembourser aujourd'hui". Il pointe du doigt la mauvaise gestion du gouvernement et Bruno Le Maire et justifie ainsi le vote avec le Modem de la pérennisation de l'impôt exceptionnel sur les "super riches" dans la durée. 

 

Ces taxations supplémentaires ne sont-elles pas susceptibles de freiner les entreprises et les investisseurs ? Selon Boris Vallaud, la justice fiscale et l'efficacité de la dépense publique n'est pas un problème, il dénonce la suppression "des impôts pour les plus riches sans les financer" qui montre un manque de sérieux budgétaire. 

 

Ce budget sera vraisemblablement adopté par le biais d'un 49-3 en l'absence de majorité parlementaire claire bien que le Premier ministre ait émis le souhait de laisser les débats se poursuivre le plus longtemps possible. Le NFP va-t-il négocier avec Michel Barnier pour que certains amendements soient intégrés dans le texte qui sera voté via un 49-3 ? Boris Vallaud espère qu'il existe une possibilité de trouver des majorités républicaines sur un certain nombre de mesures. 

 

Assurance Maladie, les retraites en ligne de mire 

 

L'examen du budget de la sécurité sociale débuté en Commission a fait l'objet d'une première passe d'armes ce lundi 21 octobre 2024 à l'Assemblée. La Gauche avait déposé plusieurs amendements pour tenter de supprimer le passage de l'âge légal à la retraite à 64 ans mais ils ont tous été rejetés. Est-ce une forme d'échec pour le parti ? Boris Vallaud affirme que ce qu'il faut retenir c'est que "ceux qui prétendent dans quelques jours supprimer la réforme des retraites, en réalité quand il s'agit de passer à l'acte ne le font pas" pointant ainsi du doigt le Rassemblement national. 

Quel est l'avenir du Parti socialiste ? Notre invité répond qu'on a besoin d'un "PS fort", il déclare que son parti n'est pas soumis à Jean-Luc Mélenchon et s'efforce de faire vivre les propositions socialistes dans le cadre d'une union de la Gauche.