La motion de censure déposée par la Nupes a été rejetée par l’Assemblée nationale, lundi 12 juin. Il s’agissait de la 17ème motion de censure défendue par les oppositions en un an. La Première ministre Elisabeth Borne a notamment appelé les oppositions à « sortir du confort de la posture » à « construire des majorités, même avec ceux qui ne pensent pas vraiment comme nous ». Néanmoins, le gouvernement est-il encore à même de réformer le pays ? « Il y a une majorité relative. Naturellement ce n’est pas satisfaisant mais il serait temps que LFI, l’extrême gauche et ceux qui se joignent à cette motion de censure comprennent qu’ils ont perdu les élections il y a un an », commente Christian Estrosi, invité des 4 Vérités, mardi 13 juin sur France 2. « La France n’a plus le temps d’attendre. On a besoin que de manière intelligente, chacun privilégie l’intérêt général », souligne le maire de Nice et vice-président du parti Horizon, appelant les parlementaires à avoir ce « sens des responsabilités ». Cette 17e motion de censure intervient alors que des rumeurs sur un remaniement ministériel vont bon train. « Nous respectons la vision du président de la République qui aborde les problèmes de fond en faisant ce tour de France pour essayer de sensibiliser l’opinion publique et les consciences collectives. C’est inutile de rajouter du désordre au désordre auquel on assiste trop souvent de manière assez désagréable au parlement », affirme Christian Estrosi.
Immigration : plus de pouvoir aux maires ?
C’est dans ce cadre extrêmement tendu que le gouvernement travaille sur son projet de loi immigration porté notamment par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. « Ce texte voté au Sénat est une avancée. Il faut poser ce texte sur la table. Si une majorité refuse ce texte, ils prendront la responsabilité vis-à-vis des Français de s’être opposés à une avancée qu’attendent les Français dans la lutte contre l’immigration clandestine », commente Christian Estrosi. Sur le sujet, le parti Horizon a notamment proposé des procédures pour accélérer le rapatriement et sur les coopération avec les pays se refusant à accepter leurs ressortissants lorsqu’ils font l’objet d’une obligation de quitter le territoire français. Le maire de Nice se dit notamment favorable à une réduction de délais de recours « trop longs ». « Cela laisse le temps à l’immigration en situation clandestine de s’évader dans la nature et qu’on ne puisse plus le retrouver », estime-t-il. « Nous savons aujourd’hui, qu’il y a une véritable relation entre l’immigration clandestine et la délinquance » affirme Christian Estrosi, appelant les collectivité à « apporter leur contribution » et « jouer un rôle utile à l’Etat ». Il milite notamment pour mettre en place une « clause de conscience » des maires. Il souhaite également mettre en place une « green card à la Française ». « Il faut arrêter d'être constamment à côté d'un sujet dont tous les Français attendent des réponses ».